Vers un cloud souverain, nécessairement
Alors que la définition d’un cloud souverain varie d’un acteur à un autre, 43 % des organisations se focalisent aujourd’hui sur la localisation de leurs données.
Vers le cloud souverain, nécessairement. 71 % des organisations à travers le monde prévoient d’adopter le cloud souverain pour respecter les réglementations en cours ou pour instaurer un contrôle transparent de leurs données (67 %) ou encore pour se protéger contre l’accès extraterritorial à leurs données (65 %).
Le cloud souverain change de statut. Selon l’étude Capgemini Research Institute, « The journey to cloud sovereignty : Assessing cloud potential to drive transformation and build trust », il constitue une priorité de plus en plus importante pour les organisations qui sont à la recherche de solutions sécurisées, innovantes et évolutives pour gérer leurs données.
D’après le rapport, l’adoption d’un cloud souverain par les organisations est principalement motivée par la réglementation ainsi que par la nécessité de contrôler leurs données. Mais pas uniquement. Les organisations espèrent également qu’un cloud souverain renforcera la confiance pour favoriser une collaboration accrue et accélérer le développement d’un écosystème de partage des données.
Une question de juridiction
Indirectement, le cloud souverain pose la question du recours au cloud public. Les inquiétudes sont réelles. 69 % des organisations interrogées citent l’exposition potentielle à des lois extraterritoriales dans un environnement cloud. 68 % soulignent un manque de transparence et de contrôle sur ce que deviennent leurs données stockées dans le cloud. Enfin, 67 % mentionnent une dépendance opérationnelle à des fournisseurs basés en dehors de la juridiction de leur région.
Pour près de la moitié des organisations (43 %), la définition d’un cloud souverain correspond à la conservation de leurs données dans leur juridiction de référence, quelle que soit l’origine du fournisseur de cloud, alors que pour 14 % seulement, il s’agit du recours exclusif aux fournisseurs de cloud basés dans la même juridiction.
Lors du choix d’un fournisseur de cloud, les quatre facteurs clés sur lesquels les entreprises se concentrent principalement sont : l’identité, la gestion des accès et le cryptage (82 %), l’isolement de leurs données sensibles dans le cloud (81 %), des coûts compétitifs (69 %) ainsi que la présence de datacenters locaux/régionaux (66 %).
Priorité aux datacenters locaux
Interrogées sur l’environnement cloud qu’elles prévoient pour les 1 à 3 prochaines années, plus d’un tiers (38 %) des organisations envisagent de disposer d’un environnement de cloud public/hybride avec des datacenters locaux. 30 % d’avoir recours à une version déconnectée ou à l’entité juridique locale d’un hyperscaler. Tandis que 11 % comptent travailler exclusivement avec des fournisseurs de cloud basés dans la même juridiction qu’eux.
Près de la moitié (48 %) des organisations du secteur public envisagent d’ores et déjà le cloud souverain comme un élément de leur stratégie cloud ou prévoient de l’inclure dans les douze prochains mois. Elles sont davantage motivées par le respect des réglementations (76 % contre 70 % pour les entreprises du secteur privé) et la garantie d’une immunité contre l’accès extraterritorial à leurs données (69 % contre 64 %). Elles sont également plus nombreuses à espérer pouvoir tirer parti de leurs données grâce à un cloud souverain que les organisations du secteur privé.
Favoriser la collaboration et les écosystèmes de partage des données
Selon le rapport, les organisations envisagent le cloud souverain comme une solution qui, tout en répondant au respect des réglementations et aux exigences les plus strictes en matière de sécurité de leurs données, permet une meilleure collaboration, un partage accru des données, une plus grande confiance et davantage d’opportunités d’innovation.
Elles sont 60 % à estimer qu’un cloud souverain facilitera le partage des données au sein d’un écosystème de partenaires de confiance. Par ailleurs, 42 % des dirigeants interrogés pensent qu’un service cloud interopérable de confiance peut les aider à déployer de nouvelles technologies telles que la 5G, l’intelligence artificielle et l’internet des objets.