Une app installée sur deux n’est pas utilisée !
Trop d’apps ! Rien d’étonnant quand on sait que seuls 5 % des responsables IT ayant répondu à une enquête Nexthink ont une visibilité complète sur les licences logicielles utilisées par leur organisation.
Une app installée sur deux n’est pas utilisée, a chiffré Nexthink. Ce constat est loin d’être indolore sur le plan financier. En se basant sur l’analyse des 30 logiciels les plus fréquents, incluant Slack, Teams, Zoom, Webex et Asana, avec des coûts moyens de licence allant de 7,5 à 77 EUR par utilisateur et par mois, la note est salée…
L’explication ? Seuls 5 % des responsables IT interrogées déclarent avoir une « visibilité complète » sur le nombre total de licences logicielles utilisées par leurs employés. L’étude (6,12 millions d’appareils clients anonymisés dans huit secteurs et 12 régions géographiques) souligne également un autre phénomène : une proportion non négligeable des employés utilise plusieurs outils pour un même usage. Lorsqu’il s’agit des navigateurs (37 % des collaborateurs en ont trois différents), l’impact reste limité, mais près d’un tiers (31 %) utilise deux outils de collaboration, ces derniers étant en revanche rarement gratuits.
Une campagne marketing, quelle app utiliser ?
Certes, chaque service informatique et chaque entreprise sont différents, et certains préfèrent que leur base d’utilisateurs ait accès à des dizaines d’app, même si celles-ci peuvent se chevaucher dans leurs fonctionnalités, peut-on lire dans le rapport. N’empêche. « Les employés peuvent rapidement devenir confus lorsqu’ils sont confrontés à plusieurs outils qui atteignent les mêmes objectifs, indique Nexthink. Imaginez qu’une seule campagne marketing dispose de 15 outils SaaS distincts, et que 10 de ces outils partagent les mêmes fonctionnalités et objectifs. Face à trop d’options, la coordination rapide entre différentes équipes peut se transformer en cauchemar… »
Le rapport recommande aux responsables informatiques de trouver le bon équilibre pour l’expérience numérique de leurs employés. Dans cet esprit, les organisations doivent développer une stratégie efficace d’achat ou de renouvellement de logiciels pour éliminer le gaspillage, réduire les dépenses inutiles et rationaliser les processus.
Sobriété numérique… et gestion des logiciels
« Si vous augmentez les dépenses en logiciels, mais que vos employés fonctionnent bien sur les logiciels existants, les dépenses en ressources d’une transition et de la formation des employés sur un nouveau système peuvent rendre le remède pire que le mal », commente encore Nexthink. Pour prendre les bonnes décisions financières concernant les licences logicielles année après année, les organisations doivent avoir une visibilité complète sur l’ensemble des systèmes numériques sur lesquels leurs équipes s’appuient. La sobriété numérique dont on parle tant tient à une meilleure gestion des logiciels.
Les moyens d’y parvenir sont connus. D’abord, des audits d’utilisation des logiciels pour des négociations plus intelligentes avec les fournisseurs SaaS. Ensuite, créer des personnages numériques précis basés sur des caractéristiques informatiques binaires et variables pour une attribution intelligente des licences logicielles. Evidemment, surveiller activement l’utilisation des logiciels par les employés pour détecter toute augmentation des coûts. Enfin, écouter davantage les utilisateurs Et répéter régulièrement ces étapes pour renouveler, réduire ou réattribuer les licences logicielles.