Travail flexible, trop d’incohérences
Oui au travail flexible. Mais sa mise en œuvre est incohérente, constate Unit4 en conclusion de son Business Future Index. Analyse des résultats avec Tania Garrett, Chief People Officer.
78 % des personnes interrogées déclarent que les politiques en matière de travail flexible doivent être améliorées et 62 % reconnaissent que les outils pour soutenir le travail flexible ne sont pas adéquats…
La grande majorité des répondants belges estiment qu’ils travaillent mieux ensemble (90 %) et sont plus productifs (84 %) et créatifs (83 %) grâce à une politique de travail flexible. Il s’agit d’en tenir compte, estime Tania Garrett, Chief People Officer, Unit4. Pour ne pas l’avoir fait, 47 % des organisations ont vu leurs employés quitter l’entreprise…
Eviter la perte de talents
« La flexibilité est importante, mais sa mise en œuvre est incohérente ». Telle est la conclusion de Tania Garrett. Par exemple, selon l’Indice, 41 % des personnes travaillent selon des horaires flexibles, par exemple de 9 h à 15 h, puis le soir. 26 % travaillent selon un modèle hybride entièrement flexible (au bureau et à domicile). 31 % sont tenus de passer une partie de leur temps au bureau (par exemple, un certain nombre de jours par semaine)
Si la répartition raisonnablement égale entre les différents types de travail flexible est compréhensible, étant donné que toutes les organisations ne peuvent pas proposer un travail à distance complet, d’autres données suggèrent un déséquilibre dans la manière dont ces politiques sont appliquées. Alors que 53 % affirment que le travail flexible s’applique à tous les employés, un tiers (31 %) affirment qu’il ne s’applique qu’à certains employés en fonction de leur poste. Et 13 % suggèrent qu’il est laissé à l’appréciation du manager et ne s’applique qu’à certains employés. « Étant donné que moins d’un cinquième des employés bénéficient d’un travail flexible sans restriction, il reste encore du chemin à parcourir pour améliorer ces politiques. Aussi, il est essentiel que les organisations agissent rapidement pour éviter la perte de talents. »
Un accent particulier sur la diversité
Attirer et retenir les talents reste la priorité absolue de toutes les organisations du monde entier pour l’année à venir, mais l’indice révèle d’autres défis ayant un impact sur les stratégies en matière d’effectifs. Ainsi, la rétention du personnel : les organisations peinent à trouver et à retenir du personnel issu de plusieurs générations (39 %). Egalement les références ESG : un tiers (33 %) des entreprises pensent que leur entreprise est perçue comme ayant de mauvaises références. Enfin, la diversité : seulement 29 % des organisations prévoient d’améliorer la diversité au sein de l’entreprise.
« La diversité reste un domaine auquel il faut vraiment prêter attention », insiste Tania Garrett. En effet, bien que le nombre de personnes interrogées déclarant que leur entreprise prévoit d’améliorer la diversité ait augmenté par rapport au Business Future Index de l’année dernière, seul un quart d’entre elles affirment qu’elles vont s’y consacrer. « Les organisations qui ont dépassé leurs objectifs commerciaux pour 2021 étaient plus susceptibles d’être plus avancées dans la planification des changements à apporter à leur politique de diversité par rapport aux organisations qui avaient obtenu de moins bons résultats. »