Sobriété numérique : est-ce possible ?
La sobriété numérique passe par l’élimination des mauvaises habitudes d’utilisation associée à une meilleure supervision de la santé des postes de travail.
La sobriété numérique est affaire de détails. Aujourd’hui, si la tendance est au renouvellement automatique et systématique du matériel, quel que soit son niveau d’utilisation, les résultats du rapport démontrent que 20 % des 3.500.000 postes de travail étudiés et renouvelés étaient toujours en parfait état de marche.
Sur les 80 % dotés d’un faible score de performance, seuls 2 % étaient irrécupérables. Les 98 % restants pouvaient donc être facilement mis à niveau via l’optimisation de la RAM ou l’amélioration des performances au démarrage. En privilégiant ces options, les entreprises pourraient réaliser des économies drastiques. Et, par conséquent, contribuer à réduire les émissions et les déchets électroniques mondiaux, estime NexThink.
Selon sa dernière étude, les postes de travail de l’échantillon analysé possédant un temps de démarrage supérieur à 5 minutes produisent plus de 450 tonnes d’émissions de CO2 par an. Ce gaspillage inutile pourrait être évité. Comment ? Par un renforcement de la visibilité sur la santé des postes de travail et une meilleure compréhension de leurs usages. NexThink préconise aussi une approche résolument proactive de la résolution des problèmes informatiques courants impactant les collaborateurs.
Renforcer les liens avec le département IT
La sobriété numérique est aussi une question d’usage. Pour NexThink, il s’agit d’éduquer les collaborateurs ; les initier aux bonnes habitudes informatiques. Ce qui veut dire, aussi, renforcer les échanges avec le département IT.
Un manque de compréhension des habitudes informatiques des collaborateurs entraîne non seulement des émissions de CO2 plus élevées mais également un ralentissement des postes de travail. Sur le seul échantillon analysé, le rapport indique que l’utilisation régulière d’applications de jeux, de messagerie privée ou encore de streaming génère de manière cumulée 33 tonnes d’émissions de CO2 par an. C’est énorme. Cela représente l’équivalent de 300 arbres nécessaires pour les absorber par année complète. Les responsables informatiques ont ainsi la capacité d’aider leurs organisations à éviter au moins 695 kg d’émissions de CO2 hebdomadaires. La démarche passe par la formation des collaborateurs. Soit : apprendre à adopter des pratiques informatiques plus écoresponsables. Egalement à éliminer les applications les plus énergivores et les moins utilisées.
Comprendre comment les employés travaillent
« Trop de démarches RSE se concentrent sur la réduction des emballages plastiques à usage unique et le zéro papier. C’est négliger les émissions quotidiennes massives générées par le matériel. C’est négliger, aussi, les usages, indique Yassine Zaied, Strategy Director, Nexthink. La tâche des départements informatiques est double. Un : mieux comprendre l’impact environnemental de l’empreinte numérique de leurs collaborateurs. Deux : renforcer leur proactivité dans la correction des dysfonctionnements informatiques générateurs de gaz à effet de serre. Des actes simples peuvent être posés. Ainsi, la mise à jour constante des logiciels, l’extinction des portables lorsqu’ils ne sont pas utilisés et la suppression des applications non essentielles peuvent contribuer à réduire les émissions et les coûts de manière drastique. De grands changements sont possibles dès lors que les organisations ont la capacité de comprendre comment les employés travaillent. »