Votre Peugeot ou votre Citroën dans le cloud? Depuis bientôt cinq ans, le constructeur automobile a confié à POST Telecom la fourniture d’une solution de téléphonie mobile permettant d’offrir des services d’urgence et d’assistance gratuitement et sans abonnement à l’échelle européenne. Avec IBM, le constructeur entend franchir une nouvelle étape avec le lancement de «services connectés» sur base des solutions Big Data & Analytics et MobileFirst.
Le besoin d’être connecté en permanence s’impose à tous. Le taux d’équipement en téléphones portables en est la preuve. En forte croissance, il redessine ainsi les attentes et exigences des clients en matière de connectivité. Il transforme la relation entre les clients et leur constructeur automobile, au-delà de la seule expérience de conduite. Ce besoin de connectivité appelle de nouveaux services, connectés.
Le défi pour les constructeurs automobiles est d’intégrer la valeur ajoutée apportée par le traitement et l’analyse en temps-réel des données du Big Data en provenance des véhicules connectés. Aujourd’hui les véhicules fournissent des millions d’informations précieuses tandis que les objets connectés tels que les smartphones jouent un rôle prépondérant dans nos vies. PSA Peugeot Citroën et IBM travaillent ensemble afin de tirer parti des nombreuses données issues entre autre des véhicules, des téléphones, de la signalisation, pour les analyser en temps réel et ainsi fournir des services connectés performants.
«L’innovation est d’offrir des services inédits et indispensables aux conducteurs et passagers», commente Brigitte Courtehoux, directeur de la Business Unit voitures et services connectés de PSA Peugeot Citroën. Un exemple parmi d’autres est celui de la précision météorologique possible via les capteurs embarqués de température, d’antibrouillards, d’essuie-vitres des voitures des marques Peugeot Citroën.
Le constructeur français va pouvoir proposer tout un éventail de «services connectés» à ses clients, en tirant parti de la variété d’une part des canaux d’accès (sites internet, applications mobiles) et d’autre part des sources de données (données véhicules, données du service après-vente).
Le groupe dispose aujourd’hui d’un parc de 1,5 million de voitures connectées. Chacune présente un potentiel de quelques milliers de données issues d’une centaine de capteurs embarqués. «Mais seulement 100 à 200 d’entre elles sont exploitables, remarque Brigitte Courtehoux. L’accumulation de ces informations dans le temps conduit à un gisement de données énorme. Plus tard, nous étendrons la collecte à d’autres sources comme le Web ou les mobiles.»
Les premières applications visent l’amélioration de la conception et de la qualité des véhicules. Les activités métiers concernées (développement, production, qualité…) sont parties prenantes du projet. «Grâce à l’analyse des données collectées, détaille Brigitte Courteheux, nous aurons une connaissance précise des défauts des véhicules et du comportement des conducteurs. Nous saurons quelles fonctions le client utilise le plus, celles qu’il n’utilise jamais ou par exemple combien de fois il ouvre le toit panoramique de sa voiture par an. Ceci nous permettra d’optimiser la conception des véhicules et d’ajuster les prix.»