Plus « cloud also » que « cloud first »
Si le cloud continue de fortement progresser, les entreprises semblent plus orientées sur le « cloud also » que sur le « cloud first ». Une idée à l’encontre du discours ambiant.
Plus « cloud also » que « cloud first ». Ce dernier est choisi par seulement 24 % des entreprises privées et 4 % des établissements publics, soit 15 % en tout (17 % d’ici deux ans). Dans 15 % des cas, le cloud public est totalement proscrit (anticipé à 13 % dans les deux ans).
Si le cloud poursuit sa progression dans les entreprises, la majorité ne l’envisage que comme une composante de son système d’information. Ce qui veut dire un maintien de l’hybridation. Autrement dit, la préférence va au « cloud also ». C’est ce que souligne une étude commandée par New Relic auprès du cabinet IDC. Les répondants (200 CIO, étude menée en France) ont été interrogés tant sur leurs pratiques actuelles que sur celles à venir dans les deux ans.
Scalabilité, premier atout du cloud public
26 % considèrent le cloud comme une option non-privilégiée (32 % dans les deux ans) et 23 % en dernier recours (21 % dans les deux ans). Les avantages du cloud public demeurent cependant bien identifiés. Son adoption est d’abord motivée par la scalabilité des infrastructures, devenue clé dans un monde d’incertitudes. Ensuite, la modernisation des infrastructures et la résilience des activités -un impératif pour assurer à moindre coût la continuité d’activité. L’accès à des services innovants n’arrive qu’en quatrième position. Les aspects budgétaires étant plutôt relayés en fond de classement…
26 % des répondants n’ont pas de cloud privé, les autres se partageant selon les types de cloud privé, unique ou non, hébergé ou local. 57 % rejettent l’adoption du multicloud (47 % dans le secteur privé, 68 % dans le secteur public) mais 23 % ont déjà mis en oeuvre cette approche (32 % dans le secteur privé, 12 % dans le secteur public).
« Cloud also », aussi, pour des raisons de sécurité
Une des difficultés liées au cloud, plus particulièrement au cloud public, c’est bien sûr la réglementation sur les données. En plus du GDPR, 48 % des répondants déclarent devoir suivre des règles sectorielles particulières.
Globalement, la sécurité des données reste le principal frein (note moyenne de 3,8 sur un total de 5) à l’adoption du cloud. Celle-ci devance la dépendance à un fournisseur (3,4), le coût (3,2) et les difficultés de conformité réglementaire (3,1). Si le SaaS peut intéresser le secteur privé, le secteur public continue de privilégier le on premise.