La 5G pour les Jeux olympiques de Séoul en 2018. Et en Europe en 2020. A la clé, une performance a minima 100 fois plus rapide que la 4G, ce qui permettrait, pour donner un ordre d’idée, de télécharger 1 film HD en… une seconde ! La technologie n’est pas encore standardisée, mais cela devrait être le cas en 2016, ont assuré les principaux constructeurs réunis au MWC de Barcelone la semaine dernière.
Pour le commissaire européen Günther Oettinger, de passage au salon MWC de Barcelone, le temps presse. «Si l’Europe a sa chance, deux défis majeurs sont à relever: la normalisation de cette nouvelle technologie et la libération de bandes de fréquences adaptées et harmonisées. Le souvenir d’une fragmentation de l’Europe est encore dans tous les esprits. Nous ne pouvons nous permettre de répéter cette erreur avec la 5G.
Le message est clair: éviter que se reproduise le scénario de la 4G qui a vu les Etats-Unis investir massivement dans ces réseaux mobiles… et l’Europe tarder à se mobiliser. «L’Europe est encore en retard dans les déploiements de la 4G, mais il y a des signes encourageants et les investissements planifiés dans cette technologie sont en train de décoller.»
N’empêche: il y a urgence. En mobilisant ses forces et sa capacité financière, la Commission européenne veut enclencher un cercle vertueux favorable à l’industrie européenne, qui avait su profiter des réseaux cellulaires 2G. «Nous sommes prêts à débloquer 125 millions EUR pour financer 20 projets qui devront mettre au point des briques de base de la 5G, comme les plates-formes de services et les technologies nouvelles de radio», a ajouté le commissaire Oettinger. La course contre la montre est lancée. Et, jusqu’ici, c’est l’Asie qui mène.