Oui au papier, mais à consommer avec modération
Etes-vous un destructeur ou un accumulateur de papier ? Quel est le meilleur comportement à adopter ? Iron Mountain avance quelques pistes de réflexion
Zéro papier : est-ce l’objectif ? Intéressante question qui impacte nos processus. Pourquoi ne pas, aussi, s’interroger sur notre relation au papier et sur la façon dont nous gérons les documents ? Certains sont séduits par l’idée du zéro papier, alors que d’autres ont des frissons rien qu’à l’idée de devoir fonctionner sans… Nous sommes nombreux à être attachés au papier au point de ne pouvoir imaginer faire sans.
Si la consommation d’information au format papier peut apporter des avantages, point trop n’en faut. Il est fréquent que notre amour pour le papier aboutisse à une mauvaise gestion de l’information, avec des gens qui accumulent volontiers et stockent des documents au cas où ils en aient besoin un jour. Soyons honnêtes : nous avons tous chez nous des dossiers remplis d’anciens relevés de banque, de garanties dépassées et de reçus dont nous n’aurons plus jamais besoin. Nous ne nous autorisons tout simplement pas à nous en débarrasser.
Ce sens de l’archivage appliqué au contexte professionnel peut rapidement s’avérer excessif et néfaste. Il existe des réglementations strictes concernant les conditions de stockage de l’information dans les entreprises et les durées de rétention des contrats, des dossiers HR et de la comptabilité. Mais il faut reconnaître que nombre d’entre nous ont déjà commis l’erreur de conserver trop longtemps à portée de main le CV d’un candidat ou de stocker les dossiers de clients dans plusieurs endroits pour des considérations pratiques. Mais comme les règles sur la confidentialité des données ne cessent d’évoluer, si les entreprises ne font pas preuve de vigilance, il se pourrait que les mauvaises habitudes d’accumulation de leurs salariés les mettent en délicatesse avec la loi.
Les risques du «zéro papier»
A l’inverse de ceux qui accumulent les documents papier, d’autres s’en séparent volontiers. Et ces derniers sont plus enclins à adopter le mode de vie sans papier. Ce type de personne utilise souvent des outils en ligne, comme des agendas pour mieux équilibrer vie privée et vie professionnelle et ils synchronisent leurs agendas avec plusieurs appareils et applis. Ils n’ont pas besoin de papier. C’est pour eux un poids superflu. Tout ce dont ils ont besoin, ils peuvent y avoir accès sur un écran.
Mais il ne faut pas croire que ces adeptes des modes de vie sans papier sont pour autant des experts de la gestion des documents. Comme quiconque, on peut les surprendre à conserver sur leur bureau des documents personnels qu’ils auraient dû ranger dans le bon endroit central et sécurisé, ou à perdre de vue le nombre de fois qu’ils ont partagé un CV avec des collègues.
Compte tenu de la nature tactile du papier, peut-être que seuls les plus solides émotionnellement pourront s’accommoder parfaitement d’un environnement zéro papier. Certes, travailler sans avoir recours au papier promet des avantages pour l’environnement et des économies d’énergie mesurables, mais savoir gérer et stocker des documents entièrement dématérialisés ne se fait pas sans difficultés. Les mêmes règles de protection des données s’appliquent, si bien que conserver des informations numériques sur son PC portable et non dans un espace de stockage centralisé et conforme aux normes, ou garder des dossiers personnels dans sa messagerie plutôt que de les classer dans des archives sécurisées, risque bien de mettre l’entreprise en difficulté pour cause d’infraction aux règlements en vigueur. Il convient de mettre en place des processus pour garder le contrôle de l’information afin de s’assurer de sa conformité systématique.
L’objectif de la «consommation modérée» des documents papier
Au travail comme à la maison, il est inutile de se défaire totalement du papier si l’on n’est pas prêt. Pour ceux qui souhaiteraient trouver un juste équilibre entre les tendances à l’accumulation et à la destruction excessive, je recommande plutôt une pratique de «consommation modérée» des documents papier comme alternative viable. Il n’est pas nécessairement question de se séparer totalement du papier ; de nombreux documents papier continueront d’être conservés jusqu’à ce qu’ils ne soient plus utiles ou jusqu’à ce que les règles de rétention applicables obligent à les détruire de façon sécurisée. Il peut être tentant de vouloir tout numériser afin d’accélérer le passage au sans papier.
Toutefois, pour la plupart des entreprises ayant une tradition d’utilisation du papier, tout numériser reviendra trop cher. Celles qui adopteront une approche de consommation modérée du papier pourront décider de numériser les documents à la demande et au gré des besoins. Non seulement, la facture sera moins lourde mais elles s’exposeront à un risque d’erreur moindre.