Oui à la technologie… sauf si mon poste est menacé !
57% des salariés européens pensent que les modèles organisationnels seront perturbés par la technologie et 6% envisagent la disparition de leur poste.
Les choix technologiques sont un véritable casse-tête pour les organisations et leurs employés, démontre Epson dans une étude sur la manière dont la technologie peut façonner leurs lieux de travail. Ainsi, seuls 14% des employés considèrent leurs entreprises comme excellentes en matière de surveillance des nouvelles avancées technologiques et 28% pensent qu’elles sont particulièrement performantes lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre les nouvelles technologies. La question est maintenant de savoir à qui incombe la responsabilité de mener la mise en œuvre et l’utilisation des nouvelles technologies reste posée.
Cette étude inédite suggère que des choix difficiles vont devoir être faits par les salariés, les employeurs et les décideurs politiques concernant l’adoption de la technologie. Ces choix, qui pourraient avoir des conséquences sur l’emploi, les performances de l’entreprise et la compétitivité internationale, génèrent des sentiments partagés :
75% des sondés pensent que les nouvelles technologies vont entraîner une baisse des effectifs dans les entreprises, les employés espagnols étant les plus préoccupés (80% des sondés anticipent une baisse), contrairement aux employés allemands (67%).
Pour les entreprises qui cherchent à rester compétitives et à capitaliser sur ces changements, l’étude a mis en exergue trois principales tendances qui méritent d’être prises en considération. Un : le désengagement. Une petite proportion des salariés (6%) a indiqué qu’elle entraverait délibérément l’introduction de la technologie si leur poste était menacé. De façon surprenante, ce chiffre atteint 12% auprès de la jeune génération (18-29 ans) et augmente encore plus parmi les personnes occupant des postes de direction (17%).
Deux : l’écart entre l’intérêt et les connaissances. Les personnes interrogées ont trouvé les nouvelles technologies attractives, notamment l’intelligence artificielle, la réalité augmentée, les technologies à porter sur soi, les technologies collaboratives et la robotique, même si elles estimaient qu’elles étaient encore relativement peu informées à leur sujet.
Trois : l’évolutivité. Pratiquement un tiers des personnes interrogées considèrent que leur entreprise est médiocre lorsqu’il s’agit de communiquer sur l’impact de l’évolution technologique sur les postes des employés. Par ailleurs, même si 65% des personnes interrogées ont affirmé que leur entreprise était efficace pour former ses employés à l’utilisation des nouvelles technologies, les employeurs semblent préférer se tourner vers du sang neuf lorsque des compétences technologiques sont nécessaires (60%) plutôt que de réaffecter des employés déjà présents.
Moralité : il devient urgent de nouer un dialogue plus poussé entre les gouvernements, les entreprises et la société dans son ensemble pour s’assurer que nous sommes tous bien équipés et que nous disposons des compétences nécessaires pour assumer de nouveaux postes et relever les défis qui se présenteront.