Open Banking : pourquoi tant de réticences
L’Open Banking passe mal. Il est davantage vu comme une contrainte. A l’heure de l’entrée en vigueur de la PSD2, le constat mérite réflexion…
Moins d’une banque sur deux (48 %) compte utiliser des API ouvertes au-delà du niveau requis pour respecter la réglementation. L’Open Banking passe mal, constate Capgemini.
L’Open Banking apparait comme un obstacle potentiel, alors même qu’il est indispensable pour améliorer l’expérience client et la rétention à long terme. A lire le World Payments Report, qui analyse les initiatives réglementaires ainsi que la transformation digitale sur le marché mondial des paiements, une réaction s’impose.
La crainte des géants de la technologie
Avec l’arrivée de nouveaux acteurs et des technologies disruptives, le marché se complexifie, c’est évident. Du coup, les attentes des consommateurs changent. Ce qui impose une révision des business models. Mais voilà : la plupart des banques restent méfiantes à l’égard des changements.
Près de deux sur trois (63 %) craignent les géants de la technologie. Ces concurrentes apparaissent comme la première menace. Les banques, explique Capgemini, craignent de les voir tirer parti de leur portée mondiale, de leur image et d’une grande expérience. Elles craignent aussi d’être distancées sur le plan des infrastructures…
Open Banking… ou juste respecter la réglementation ?
Globalement, les banques restent réticentes à adopter pleinement l’Open Banking. A lire le rapport de Capgemini, c’est service minimum. La plupart des efforts de transformation digitale, entrepris par 60 % des banques, visent à respecter la réglementation. Sans plus.
L’adoption des API au-delà de ce qui est prévu par la réglementation a été laborieuse : la majorité des banques n’a pas l’intention de recourir à des API qui exposent les données dans des domaines tels que les données internes (53 %), les paiements conditionnels (53 %) et la localisation des agences/DAB (67 %). Lorsque les banques ne sont pas tenues de partager plus de données, elles choisissent généralement de… ne pas le faire. Mettre en œuvre une API ouverte relève plus pour elles de la conformité réglementaire que d’une opportunité de croissance.
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