«Nous vous traquerons! Attendez-vous à une réaction massive, à votre destruction. Nous ne lâcherons rien!» Le message est bien passé.
Il aura fallu attendre 48 heures seulement pour voir les premiers résultats des Anonymous. En effet, ils viennent de dévoiler une première série de comptes Twitter sur PasteBin qu’ils considèrent comme djihadistes. Bien entendu, ces comptes ont été supprimés quelques temps après par Twitter étant donné qu’ils ont reçu énormément de signalements. C’est là, d’ailleurs, qu’un problème se pose…
Les Anonymous ont riposté dans la nuit de samedi à dimanche, pour venger les victimes de la tuerie du siège de Charlie Hebdo. Les activistes ont en effet piraté les sites Internet de propagande djihadistes et mis au jour une cinquantaine de comptes Twitter appartenant à des combattants. Ces exactions sont mises en doute par les experts de la sécurité: des données pourraient être effacées et les possibilités de retrouver et d’enquêter sur d’autres djihadistes peut-être anéanties.
Le mode opératoire n’est pas précisé, mais les opérations menées sous la bannière d’Anonymous se déroulent la plupart du temps avec des attaques DDOS. On peut aussi penser qu’il y aura des tentatives de piratage de sites web et de comptes sur les réseaux sociaux. Il est aussi probable que des tentatives d’accès frauduleux à des bases de données dans le but de récupérer des informations confidentielles.
Paradoxalement, si des Anonymous veulent défendre aujourd’hui la liberté d’expression en s’attaquant à des cibles qui restent à déterminer, le mouvement a parfois lui-même eu une lecture très personnelle de ce qu’est la liberté d’expression…
Côté officiel, on regrette qu’ils ne travaillent pas main dans la main avec les services de police. Le fait de montrer à tout le monde des informations susceptibles de faire avancer l’enquête nuit à son travail. Le premier exemple des comptes Twitter le prouve: peu de temps après, tous les messages ont été supprimés et les utilisateurs de ces comptes ont été prévenus…