Et si on s’intéressait au ROI de l’innovation ?
L’innovation attire et fait peur. Difficultés à établir des priorités, à évaluer son retour sur investissement… Gfi et l’EBG font le point.
Interrogez les entreprises, toutes considèrent l’innovation comme importante. Mais la maturité ne suit pas encore. Il existe, en effet, un décalage entre une appétence marquée pour l’innovation et une maturité encore partielle sur le sujet, indique Gfi qui s’est associée à l’EBG (Electronic Business Group) pour mieux comprendre comment l’innovation est perçue.
L’innovation reste neuve, récemment entrée dans les préoccupations et dans l’outillage des entreprises. Pour preuve, on commence à peine de parler de son ROI (Return on Investment). La monétisation de l’innovation est d’ailleurs le premier frein de l’innovation, qui quitte à peine le stade des PoC lancés à tout-va pour se doter d’une trajectoire plus ambitieuse… Deuxième frein : le court-termisme (37%), ensuite les freins culturels internes (35%), le manque de coordination (35%), et la difficulté à établir des priorités et l’incapacité à tuer des projets (34%).
Les trois domaines fonctionnels prioritaires mis en exergue par les sondés sont : l’expérience utilisateur et le parcours client (73%), le big et le smart data (55%), et le CRM et l’omnicanal (36%). Le client mobilise toutes les énergies de l’innovation, devant les activités de l’entreprise qui sont pourtant indispensables à leur fonctionnement, comme la logistique (6%), la production (16%) ou le back-office (17%).
L’open innovation n’est pour le moment pratiquée que par un tiers des personnes interrogées, un autre tiers envisageant de s’y engager. Le petit nombre déjà engagé dans l’open innovation recourt en premier lieu à des pratiques peu disruptives. La conception collaborative de standards avec des concurrents, ou l’aide de collaborateurs à la création d’entreprises, sont encore quasiment inexistants.