Microsoft offre Windows Server 2016, édition datacenter, à toutes les entreprises délaissant VMware pour son offre de virtualisation Hyper-V. Choc frontal au sommet.
Alors que se profile la sortie de Windows Server 2016, Microsoft lance une campagne promotionnelle pour détourner les entreprises de VMware et les amener sur sa technologie, Hyper-V. Avec cette offre de migration, qui court du 1er septembre prochain au 30 juin 2017, les entreprises qui transfèrent leurs charges de travail vers l’hyperviseur Microsoft pourront bénéficier de licences Windows Server Datacenter 2016, à condition d’avoir souscrit la Software Assurance -ce contrat pour les grandes entreprises prévoyant un accès à toutes les nouvelles versions de produits Microsoft sous licence, contre une redevance annuelle. Concrètement, la virtualisation est offerte à condition de souscrire à la Software Assurance.
Une bonne affaire, vraiment ? A priori, oui. Et pour Microsoft, il s’agit de montrer que les temps ont changé. Dans le Magic Quadrant de Gartner, Microsoft n’apparait pas seulement comme un chef de file -pour la sixième année consécutive- de la virtualisation, il réduit aussi l’écart avec VMware en se déplaçant vers le haut et vers la droite… .
A ceux qui doutent encore, Microsoft met en avant le TCO (Total Cost of Ownership) de sa solution qu’il propose d’évaluer au départ d’un outil de comparaison entre, d’un côté, Windows Server 2016 édition Datacenter, System Center 2016 et Operations Management Suite (la pile Microsoft) et, de l’autre, vCloud Suite, vSAN, NSX et vCloud Air Disaster Recovery, (la pile VMware).
Ce faisant, Microsoft ne fait que répondre à VMware, qui avait déjà lancé un outil similaire. Sauf que, selon Microsoft, celui du roi de la virtualisation date, la comparaison portant sur des logiciels moins récents… Certes. Mais, selon VMware, Microsoft ne tient pas compte de la réalité du marché. Et néglige le poids de son nouveau licensing désormais calculé par cœur de processeur (et non plus par processeur), soit un petit changement qui peut avoir d’importantes conséquences financières. Bref, côté transparence, ce n’est pas gagné !
Reste l’offensive. Frontale. Jamais elle n’a été aussi agressive. L’opposition, désormais, est purement financière. Et, partant que Microsoft n’a cessé de gagner des parts de marché sur son concurrent VMware, les mois à venir seront décisifs dans ce combat de titans. L’offensive qui sera lancée le 1er septembre pourrait mettre Hyper-V sur la voie de dépassement du titulaire dominant.