Mainframe : la perte de compétences le tuera !
Maintes fois annoncée, la fin du mainframe ne tiendra pas à son coût… mais à la perte de compétences. La dernière étude de LzLabs confirme l’ampleur de la pénurie.
Une étude réalisée par le cabinet Vanson Bourne pour le compte de LzLabs révèle une pénurie alarmante de compétences dans le domaine du mainframe. Et si le mouvement n’est pas nouveau, il s’accélère. En cause, le déséquilibre provoqué par les départs en retraite. Pour la plupart des entreprises interrogées (650 en Europe et en Amérique du Nord), le délai moyen avant que le départ à la retraite n’impacte leurs effectifs serait de trois ans. Il était de quatre en 2018… Du coup, 93 % des répondants expriment des fortes préoccupations concernant l’environnement mainframe lui-même.
La situation est d’autant plus sensible que 99 % des sondés considèrent les applications mainframe de leur organisation comme importantes ou critiques. Pour deux décisionnaires IT sur trois, la perte des compétences mainframe dans leur organisation présente un risque important. Par pertes de compétences, il faut entendre la difficulté à prendre en charge les évolutions des applications (49 %) et l’exploitation de la plateforme (48 %).
Du mainframe au cloud
Les résultats de cette étude confirment également le désir croissant des entreprises d’abandonner, pour ces applications mainframe critiques, leur plateforme actuelle. Et de capitaliser sur les avantages du cloud. Egalement la volonté de palier au manque de compétences en puisant dans le vaste vivier de talents des développeurs open source.
95 % des décisionnaires IT voient, en effet, de nombreux avantages à déplacer les applications hors du mainframe. Un : la capacité de tirer profit de l’élasticité du cloud (52 %). Deux : le surplus d’agilité pour le développement (également 52 %). Ce serait là les deux plus grands avantages d’une telle migration.
Des formations oui, mais insuffisantes
Afin de pallier ces tensions, des efforts pourraient être faits sur la formation. Laquelle fait actuellement défaut pour une forte proportion des CIO interrogés. Pour preuve, seuls 14 % d’entre eux reconnaissent former leurs équipes au mainframe sur une base mensuelle. 37 % assurent leur apprentissage de façon trimestrielle, 25 % tous les deux ans et 16 % affirment même ne les dispenser en moyenne qu’une fois par an (contre 40 %, 27 % et 15 % en 2018, respectivement).
A cela s’ajoute la rareté des cursus spécifiques permettant de répondre à la forte demande des entreprises confrontées au vieillissement de leur population spécialisée en mainframe.
Ces articles parle de "Data Center"
Infrastructure, Servers, Network, Storage