IBM n’a jamais fourni de données appartenant à ses clients à la NSA ou à une autre agence gouvernementale dans le cadre de Prism ou d’un autre programme de surveillance.
Robert Weber, le directeur juridique de Big Blue, l’affirme dans une lettre aux clients: sa société n’a pas non plus placé de porte dérobée dans ses produits permettant d’accéder aux données, ni transmis de code source, ni de clés de chiffrement à ces organismes.
«En général, si un gouvernement veut accéder aux données détenues par IBM pour le compte d’une entreprise cliente, nous nous attendons à ce que ce gouvernement traite directement avec ce client, explique Robert Weber. Dans le cas contraire, IBM prendra les mesures nécessaires pour contester les injonctions à travers des actions judiciaires ou d’autres moyens.»
Sur son blog, Robert Weber va plus loin affirmant que si le gouvernement des Etats-Unis exigeait ces données en plaidant la sécurité nationale, IBM prendrait les mesures appropriées pour contester ce type d’ordonnance par voie judiciaire ou par tout autre moyen.
Il demande expressément au gouvernement de restaurer la confiance en rejetant «des démarches à courte vue telles que les requêtes en localisation des données qui font peu pour la l’amélioration de la sécurité, mais qui fausseront les marchés et favoriseront les tendances protectionnistes.»
Robert Weber invite par ailleurs les autorités «à ne pas détourner les technologies commerciales, telles que le chiffrement, destinées à protéger les données des entreprises.»
Selon Reuters, IBM serait une des entreprises IT américaines les plus impactées par le scandale des écoutes électroniques. Ainsi, ses ventes en Chine auraient chuté de 20% au cours de second semestre 2013… depuis que Pékin a encouragé les entreprises publiques à acheter des produits made in China par craintes d’espionnage du gouvernement américain. L’Europe serait moins stricte, mais le capital confiance est entamé…
En novembre dernier, une étude de The Information Technology and Innovation Foundation, un think tank réputé, estimait que le scandale des écoutes de la NSA coûtera 35 milliards de USD aux acteurs ICT américains d’ici à 2016.
Article IBM rédigé par Soluxions Magazine: Tout sur les technologies du Business, technologie, Business, Actualités et News.