LU-CIX absorbe aisément le surplus de trafic
Les records de trafic se suivent. Mais ne signifient pas grand chose. Ce sont davantage nos modes de consommation qui changent, estime Claude Demuth, CEO, LU-CIX.
264,5 Gbps, nouveau record de trafic pour LU-CIX. C’était le weekend dernier. Et comme le relève Claude Demuth, CEO, LU-CIX, «nous avons encore beaucoup de capacité sur notre ring, nous pouvons accueillir plus de pics de trafic. C’est simple, LU-CIX a été dimensionné pour accueillir cinq fois la charge actuelle !»
La plate-forme d’échange de trafic Internet LU-CIX n’est pas menacée. Loin de là. Certains partenaires américains, spécialisés dans le gaming, le streaming et le social media, sont d’ailleurs en train d’upgrader leurs infrastructures au Luxembourg. Et si, en raison du confinement, un surcroît inhabituel des connexions et activités en ligne a été constaté, il est parfaitement géré. En ce sens, l’évolution du noeud luxembourgeois est un peu supérieure à celle du BNIX en Belgique, dont le trafic moyen a progressé d’un peu plus de 30 %. A Amsterdam, on notait 17 % pour l’AMS-IX, un peu moins que le DE-CIX…
Le télétravail pèse peu dans la balance
Selon Nokia, l’un des trois grands équipementiers télécoms mondiaux, les pics de trafic sont entre 20 et 40 % plus élevés que l’an dernier à la même époque. En revanche, les flux de données se répartissent différemment. Il y a notamment une «hausse sans précédent» des applications qui nécessitent un temps de latence faible pendant les heures de bureau : les outils de vidéoconférence… mais aussi, et plus encore, les jeux vidéo !
«Si le trafic en journée augmente, pouvant parfois doubler, cette consommation reste inférieure aux pics déjà enregistrés en soirée avant le confinement, observe Claude Demuth. Quant au télétravail, il pèse peu dans la balance, même si l’usage de la vidéoconférence s’est généralisé. De même, si le quadruplement de l’usage de la vidéo peut sembler important, il reste limité comparativement à d’autres usages.»
Sous les pics de certains soirs
Le gros de la consommation ? Gaming, streaming et social média. Surtout en journée. Cette consommation est aussi liée aux conditions météorologiques. Mais elle ne bloque nullement le travail, s’empresse de préciser Claude Demuth. «Globalement, nous restons sous les pics que nous avons pu enregistré certains soirs avant le confinement…»
L’explication ? Nos modes de vie qui ont changé du fait même du confinement. Souvent, les pics étaient enregistrés les dimanches soirs. Depuis, plus de sorties les vendredis et samedis soirs, les jours se ressemblent étrangement !
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