Le bon cloud, plus de cohérence et de simplicité
Selon Forrester, les entreprises utiliseront en moyenne 8,7 clouds publics en 2023. Il est urgent de songer gestion et support, estime Sophie Decock, de VMware.
L’offre cloud pour les entreprises explose. Pour Sophie Decock, Country Manager, VMware Belgium & Luxembourg, la situation n’a rien d’étonnant : l’utilisation d’applications modernes -qui requièrent par définition un environnement multi-cloud hybride et flexibilité- s’est généralisée pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
En théorie, cette variété d’options devrait pouvoir satisfaire chaque besoin et contourner les difficultés bien connues en matière de cloud. Pourtant, de nombreuses entreprises subissent encore les conséquences de choix du passé, sans gestion ou support, et de la grande diversité et complexité qui en résulte.
«Comme le dit fort justement Sylvain Rouri, Chief Sales Officer OVHcloud, face à trop de complexité, les administrateurs risquent de perdre le contrôle de leur entreprise ! Et pour reprendre ce contrôle, ils doivent rendre le cloud plus transparent. Il importe aussi de développer et de mettre en place certaines choses, qu’il sera possible d’annuler si nécessaire, et de permettre le roaming entre clouds… À l’heure actuelle, les entreprises et leurs équipes IT tentent de trouver l’équilibre parfait entre contrôle et choix.»
Les applications montrent la voie… du cloud
Pour Sophie Decock, il y aura bientôt plus d’applications modernes que traditionnelles, permettant ainsi aux entreprises d’adopter un changement qui sera l’un des facteurs déterminants de leur réussite commerciale. Avec leurs équipes informatiques, celles-ci doivent rapidement décider comment exploiter cette innovation sans accroître les risques et les incertitudes.
«La solution est dans le cloud… la meilleure option pour moderniser les applications !» Dans de nombreuses entreprises cependant, la capacité à innover et à moderniser avec le cloud est freinée par la complexité des processus. «Le rythme de la modernisation de leurs applications, de la migration dans le cloud et du développement des expériences qu’exigent les utilisateurs finaux s’en voit ralenti, constate Sophie Decock. Cette situation compartimente aussi l’administration et la sécurisation. Et, finalement, engendre de la complexité aux extrémités- le fameux edge. Ce qui ne facilite pas le travail des équipes informatiques…»
Constat : la résolution manuelle de ces problèmes par les équipes IT prendrait trop de temps et coûterait trop cher. Les entreprises doivent donc prendre une décision. Pour la représentante de VMware, opter pour une stratégie multi-cloud permet à leurs équipes IT de réduire la complexité et d’éviter qu’elle ne se multiplie. Ce type d’environnement offre, aussi, plus de cohérence et de flexibilité.
Un seul fournisseur de cloud ? Irréaliste !
«Où que vous soyez, un multi-cloud hybride vous offre une infrastructure cohérente, qui élargit une infrastructure de cloud moderne à des milliers d’autres partenaires de cloud potentiels. Il assure aussi la cohérence opérationnelle par une administration et une sécurisation uniformes, ce qui renforce la flexibilité, élimine la complexité et vous prémunit du risque de cloud lock-in.»
Certes, chaque fournisseur possède ses propres outils informatiques, portails de provisionnement, logiciels d’administration et options de monitoring qui fonctionnent parfaitement au sein de son environnement de cloud. Faire appel à un seul fournisseur de cloud facilite les choses. «Du moins en théorie, commente Sophie Decock. En pratique, aujourd’hui, il n’est plus réaliste d’utiliser un seul fournisseur de cloud pour toute l’infrastructure. Chaque cloud possède ses propres caractéristiques uniques. Et chaque entreprise a ses raisons de l’utiliser, que celles-ci soient techniques, économiques, géographiques ou réglementaires. Selon Forrester, les entreprises utiliseront en moyenne 8,7 clouds publics en 2023 !»
Une seule plateforme de gestion, oui !
Face à un si grand nombre de clouds, on comprend facilement l’importance d’une approche stratégique axée sur le rôle joué par chaque environnement dans la réalisation des résultats de l’entreprise. Sans cette approche, les services IT auraient besoin d’une équipe dédiée à chaque cloud de l’entreprise. Une situation loin d’être réaliste au regard des coûts et du nombre de personnes compétentes qu’il faudrait engager. Mais face à une plateforme de gestion des clouds unique, les équipes informatiques ne doivent utiliser qu’une seule série d’outils leur permettant d’administrer tous les clouds de l’entreprise. Cette approche réduit la complexité, simplifie l’administration et permet d’apporter des modifications dans les environnements de cloud en temps voulu.
«Nous avons vu et nous continuons de constater que bon nombre de nos clients qui passent rapidement au cloud sont surpris de voir son volume croître plus rapidement que prévu, constate encore Sophie Decock. L’utilisation est alors plus intensive, et les coûts plus élevés que leurs prévisions. Ces entreprises doivent avoir la possibilité de revenir sur leurs décisions et déplacer des charges de travail vers et depuis le cloud, en fonction de leurs besoins. Une approche cohérente du cloud permet aux équipes informatiques d’ajouter une politique fixe de sécurisation, de latence et de gouvernance à une charge de travail, que celle-ci migre vers un environnement de cloud public ou privé ou reste sur site, et de manière à ce que l’application ou la charge de travail concernée fonctionne de manière optimale là où elle est hébergée.»
Moins de déplacements, plus de disponibilité
Les avantages pratiques de cette cohérence pour les entreprises sont donc, entre autres, une utilisation sans heurts du cloud et la possibilité de modernisation des applications. Mais les avantages opérationnels sont, eux aussi, considérables pour les services informatiques. La liberté de déplacer des applications existantes vers le cloud de leur choix et d’utiliser les services natifs du cloud fait qu’il n’est plus nécessaire d’assurer la maintenance des applications anciennes. En conséquence, les entreprises s’épargnent des périodes d’indisponibilité en hébergeant leurs apps sur d’autres plateformes.
Cette portabilité permet aussi aux équipes IT de fournir de meilleurs services, puisqu’elles n’ont plus à se préoccuper de cette partie de l’application et qu’elles peuvent se concentrer sur le soutien, comme les services de back-up, le réseau, la sécurisation, la gouvernance, etc.
«Une stratégie multi-cloud ouvre la voie à la cohérence et à la simplicité, au bénéfice des entreprises et de leurs services IT, tant du point de vue technique et commercial que stratégique, estime encore Sophie Decock. Cette accélération des possibilités du cloud et l’impact qu’elle aura sur la modernisation des applications comptent parmi les rares avancées positives de l’année dernière. À nous de continuer dans ce sens. Il ne faut pas voir le cloud comme une tendance facultative, mais comme un outil à suivre et à améliorer en permanence. Une tendance qui vous offre une totale liberté de choix, sans restrictions.»