Escale luxembourgeoise du SAP Run Simple Truck. La première. C’était le 9 juin au Château de Sept Fontaines. Cette année, le camion aménagé de l’éditeur allemand visitera 22 pays européens et parcourra plus de 40.000 kilomètres. A son bord, des experts présentent, à travers des cas concrets, comment les technologies -IoT, cloud, big data, S/4HANA, Business Network et la co-innovation avec Intel- peuvent aider les organisations à gérer et exploiter les données pour prendre les bonnes décisions et leur offrir de nouvelles opportunités.
A l’accueil, Bertrand Brackman, le nouveau Country Sales Manager de SAP au Luxembourg : «Plutôt qu’exhiber des technologies, l’ambition est de présenter, via des démonstrations, une série de cas d’usages concrets. Et cela dans tous les domaines, de la finance à la logistique. En exposant, par exemple, comment l’analyse de grandes quantités de données en temps réel permet d’optimiser la gestion d’une flotte de véhicules, comment aussi minimiser les risques de pannes, planifier de manière précise les capacités…»
Au total, 70 démos possibles, contre 40 l’an passé. Ce qui permet à SAP d’adapter les sessions en fonction du public. Si, en 2014, l’accent était porté sur le big data, il l’est cette année sur la transformation digitale en général. Un scope beaucoup plus large. Qui inclut notamment le sport.
Ainsi, les visiteurs ont pu voir comment l’équipe nationale allemande -la Mannschaft– utilise le big data. Analyse du jeu, stratégie, organisation… les entraineurs et joueurs peuvent s’appuyer sur des mesures concrètes pour se préparer au mieux à chaque rencontre. Concrètement, des caméras haute-définition autour du terrain enregistrent le match. En outre, les chaussures de joueurs sont équipées de semelles avec de multiples capteurs (localisation, pressions avant et arrière…).
En combinant toutes ces informations, l’application SAP peut non seulement apporter de très nombreuses informations sur chaque joueur pendant le match (vitesse, mouvements, déplacements, parcours de jeu…), mais également mettre en exergue des schémas tactiques. Ainsi, l’application peut répondre à des questions comme : ‘Puis-je voir à quels moments la ligne de défense a été percée par la ligne d’attaque ?’, ‘Quelle était la position de chaque défenseur ou milieu de terrain pendant telle action ?’ Autant d’analyses qui mettent en exergue des informations précieuses. Et ce, en quelques secondes. Mieux : tout cela est accessible depuis une simple tablette par tout utilisateur autorisé (joueur, entraîneur, sélectionneur, dirigeant, médecin…).
Converti en camping-car technologique de luxe, le camion est équipé en serveurs, écrans plats et surfaces interactives. Et le visiteur peut regarder comment les technologies appliquées à des applications professionnelles apportent une réelle valeur ajoutée sur des cas réels -il peut même utiliser certaines applications sur une tablette.
«On comprend d’autant mieux les multiples possibilités encore inexploitées offertes par les technologies, poursuit Bertrand Brackman. Le plus souvent, plusieurs technologies s’imposent pour atteindre un résultat. Et on peut aller très loin…»
C’est le cas, par exemple, dans le domaine de la mobilité. Si des capteurs peuvent remonter des informations au départ des vibrations, de la température et même du bruit, on peut aujourd’hui faire remonter des indicateurs relatifs à la pression des pièces du moteur ou encore le prix au kilomètre intégrant l’usure des pièces du véhicule. Les travaux de SAP avec BMW montrent comment notre mode de conduite -et par conséquent l’usure des pièces- va impacter le processus de révision.
En mariant l’IoT, le big data, le cloud et HANA, les usages sont sans limites. Dans le domaine de la logistique, les visiteurs ont pu découvrir le distributeur automatique qui connait… leurs goûts ! Le consommateur est reconnu par une carte de paiement ou de fidélité, par un badge, via une reconnaissance du visage ou une empreinte digitale. Le distributeur intelligent peut même adapter les propositions en fonction de la période de l’année, du moment de la journée, de la température… ou des informations connues de l’utilisateur (diabète, allergies, etc.). Autant d’informations que la machine peut transmettre au gestionnaire de celle-ci pour anticiper les ruptures de stocks. Et le distributeur intelligent offre aussi la possibilité de personnaliser l’écran qui s’affiche sur la machine après identification… Ces informations stockées et centralisées peuvent aussi servir lorsque le consommateur accède à un autre distributeur.
«Dans leur majorité, ce sont des applications de rupture; elles ne s’intègrent ni ne remplacent une application existante. Souvent, conclut Bertrand Brackman, il faut une rupture pour avancer et changer d’époque…»