Apple entend signer la fin de la carte de crédit. Et récupérer, au plus vite, une partie des milliards qui circulent quotidiennement.
iPhone 6, iWatch… Certaines nouveautés peuvent cacher une révolution. C’est Apple Pay, concrétisation de la technologie NFC (Near Field Communication), qui permet à un utilisateur de payer en approchant l’appareil qui en est doté d’un terminal de paiement. Hier, mardi 9 septembre, Apple a annoncé que son nouvel iPhone 6 et sa montre connectée seront équipés de cette technologie.
Plus besoin de sortir son portefeuille pour payer dans les magasins. Apple Pay sera disponible à partir du mois d’octobre -dans un premier temps aux Etats-Unis. Apple Pay intègre aussi à l’iPhone un porte-monnaie digital, qui rassemble toutes les cartes bancaires au sein de l’application Passbook -il suffit de les prendre en photo pour les ajouter.
Apple reprend la main. La bourse ne s’y est pas trompée -le titre Apple a connu son plus haut. La concurrence ne suit pas. Google, en particulier, n’a pas réussi à dominer le marché des paiements avec son Google Wallet. Square non plus. La place à prendre est gigantesque. Apple rappelle qu’aux Etats-Unis seulement, 200 millions de transactions sont effectuées par jour. La firme de Cupertino mise sur les 800 millions d’utilisateurs iTunes dont elle possède déjà les données bancaires pour convaincre les marchands de suivre le mouvement.
L’objectif est clair: « remplacer la carte bancaire ». Et cela se fera avec l’appui de Visa, MasterCard et American Express. Mais aussi avec les géants de la grande distribution comme Staples, Macy’s, McDonalds, Whole Foods, Disney…
NFC, mais pas seulement. Actuellement, avec des terminaux NFC «classiques», le numéro de carte bancaire ainsi que d’autres informations à risque sont transmises au terminal, qui identifie le client et transmet ainsi l’ordre de paiement.
Chez Apple, un jeton à usage unique permet la transmission d’un ordre de paiement sans inclure d’information potentiellement dangereuse. Ainsi, même dans le cas où une tierce personne serait en mesure d’intercepter les informations échangées par l’iPhone et le terminal de paiement, celle-ci serait dans l’impossibilité d’accéder aux informations bancaires du client. De plus, après avoir été accepté par le vendeur, le jeton transmis ainsi que les informations qu’il contient devient totalement inutilisable, ce qui limiter d’autant plus les risques de vol.
La contrepartie de ce nouveau protocole est qu’il nécessite de disposer de terminaux compatibles, ce qui pourrait signifier un renouvellement obligatoire des équipements implantés dans les commerces afin de proposer aux clients de payer depuis leur iPhone.
En cas de perte de l’iPhone 6, le système de paiement pourra être bloqué via le service de localisation du device. Enfin, Apple s’est attaché à expliquer qu’il ne stockerait aucun historique des transactions tandis que le commerçant n’a pas accès aux éléments sécurisés de l’opération.