Dans son keynote speech aux Luxembourg Internet Days, Thierry Geerts, Country Director, Google Belgium-Luxembourg, a insisté sur l’essor de l’intelligence artificielle… que l’on ne veut toujours pas voir.

Comme tous les assistants personnels, Google Assistant peut vous donner des informations météo, vous renseigner sur les commerces ou les établissements à proximité, vous donner des itinéraires et des estimations de temps de parcours, vous rappeler des rendez-vous, écrire des messages, lancer des applications, convertir des devises, traduire des mots dans des langues étrangères, vous renseigner sur les horaires de cinéma ou encore l’horaire de passage de votre prochain bus, effectuer des calculs, mémoriser des codes…

Assistants virtuels, voitures autonomes, frigidaires connectés… L’intelligence artificielle ne relève plus de la science-fiction, c’est désormais une réalité concrète. Qualifiée de «nouvelle électricité», elle suscite autant de peurs que d’espoirs, mais s’annonce comme un tournant incontournable pour les entreprises. «Nous avons peur des robots comme, au dix-neuvième siècle, nos ancêtres craignaient de prendre le train, illustre Thierry Geerts, Country Director, Google Belgium-Luxembourg. A l’époque, il était question d’un possible décollement de la rétine et de troubles de la respiration à cause de la vitesse, les trains, alors, étant prêts à franchir les cinquante kilomètres à l’heure ! On craignait aussi que les femmes enceintes ne fassent des fausses couches…»

Google compte plus de 400 voitures autonomes

Des peurs, nous en aurons encore. «Je parle de la voiture cognitive depuis cinq ans. Je sens toujours autant de scepticisme. En attendant, Google compte plus de 400 voitures autonomes et le seuil des 3 milliards de kilomètres parcouru a été franchi depuis quelques mois !» Pour Google, les voitures sans conducteur sauveront des millions de vie, alors que 1,2 million de personnes trouvent la mort chaque année dans des accidents de la route. Elles permettront aussi d’utiliser plus efficacement les routes et les emplacements de parkings…

En attendant, l’intelligence artificielle s’immisce dans nos smartphones et autres devices. D’une manière générale, elle va permettre de prédire des actions à l’aide de la donnée à disposition, pour ensuite en tirer des résultats et les intégrer. Soit un cycle d’apprentissage parfait. Du coup, les tâches jusqu’à aujourd’hui réalisées par des hommes, comme approvisionner le stock des grandes surfaces, prédire la probabilité qu’un individu demandant un emprunt bancaire fasse aveu de faillite, conduire une voiture ou même détecter une maladie, pourront être réalisées par des machines.

Quatrième révolution industrielle

«Pour nous, l’intelligence artificielle est là, bien là; elle infuse tous les secteurs», insiste encore Thierry Geerts. Au bénéfice de l’e-commerce, elle permet de reconnaître les objets postés sur Pinterest et de proposer des liens vers des articles similaires. Au service de l’expérience utilisateur, l’intelligence artificielle est capable d’observer le parcours des utilisateurs sur des sites et applis, d‘analyser les temps de chargement et les bugs pour améliorer l’UX.

«Il est temps d’en tenir compte, d’imaginer ce qu’elle peut nous apporter, quitte à réinventer nos business, conclut le Country Director de Google. Ce qui constitue vraiment la quatrième révolution industrielle est le couplage désormais permis des algorithmes avec des données et une capacité de calcul qui n’étaient pas accessibles jusqu’ici, ouvrant des perspectives dont on ne perçoit pas encore les limites.»