InsurTech Summit 2018, de la disruption à la collaboration
Disruption hier, collaboration aujourd’hui. Nouveaux entrants et acteurs traditionnels l’ont bien compris. Mise au point, le 18 octobre, au cours de l’InsurTech Summit 2018.
L’InsurTech Summit 2018 ouvrira ses portes le 18 octobre au LHoFT en début d’après-midi. A l’issue, la Luxembourg Insurtech of the Year sera désignée. Sera-t-elle luxembourgeoise ? Française, britannique, voire israélienne ? Les candidates, réunies par Farvest, l’organisateur de l’événement, sont nombreuses… Et l’intérêt est grand. Quel sera, en effet, son profil, sa vocation ?
Le monde de l’assurance est en pleine mutation. Et si les InsurTech ont une place à prendre, les acteurs traditionnels peuvent encore compter sur leurs acquis. Une récente étude de Capgemini et de l’EFMA montrait que, d’une manière générale, les clients des compagnies ne se sentent pas encore prêts à laisser derrière eux les acteurs traditionnels et citent la sécurité et la protection contre la fraude (45,9%), la réputation de la marque (43,7%) et les interactions personnelles avec leurs conseillers (41,6%) comme étant les domaines dans lesquels les acteurs traditionnels se démarquent. De plus, 39,8% des clients interrogés indiquent faire confiance à leur assureur, contre seulement 26,3% chez les utilisateurs de services InsurTech…
Coopérer, oui. Mais jusqu’où ?
Nouveaux venus et acteurs traditionnels l’ont bien compris : mieux vaut coopérer, même si la tentation de la disruption reste un moteur. Coopérer, oui, mais jusqu’où ? La question n’a toujours pas été tranchée. De là, l’intérêt de cette troisième édition.
Parmi les sessions d’experts de cette troisième édition de l’InsurTech Summit, relevons justement «Briser les limites : comment InsurTech va au-delà de l’assurance» par Sabine VanderLinden (CEO, Startupbootcamp InsurTech), «Comment un assureur peut rester pertinent à l’ère des données» par Gil Arazi (founder, CEO, FinTLV Ventures), «Marché de l’assurance : pourquoi l’informatique est importante ?» (Telindus), «Le Big Data et l’intelligence artificielle vont-ils détruire la traditionnelle souscription des risques ?» par Jan Kastory (partner, Astorya.vc). Présents, également, Eugene Greenberg (CEO,GetMeIns), Pranay Jay (CEO, Enterprise Bot), Adina Grigoriu (CEO, AAA), Maria Mateo (CEO, Ibisa) et Arvid De Coster (CEO, WeGroup NV).
Nouveaux profils de consommateurs
Avec eux, on verra comment les nouveaux profils de consommateur révèlent de nouvelles attentes, principalement caractérisées par les notions d’adaptabilité, de flexibilité et de modularité. Les assurés souhaitent aujourd’hui pouvoir souscrire à des produits répondant à leurs attentes à un moment précis, dans un contexte donné et/ou pour un produit spécifique. L’heure est aujourd’hui à la personnalisation des offres et à l’assurance connectée. Dans l’automobile, place au «pay-when-you-drive», qui propose aux consommateurs de payer à l’usage, sans limite de kilométrage. Et de répondre ainsi parfaitement aux besoins des clients ayant une conduite occasionnelle. Les assureurs peuvent s’associer avec des industriels pour développer ce type de nouveaux produits connectés et simplifier le processus de l’assurance connectée.
Le secteur s’agite. En 2017, déjà, le nombre de deals InsurTech a augmenté de 118% et leur valeur de 385%, jusqu’à représenter un tiers des levées de fonds sur le sujet dans le monde. Pour Accenture, l’Europe va s’imposer comme le nouveau «hub» de l’InsurTech. La révolution est en marche, même si…