«Innover ne signifie pas nécessairement aller dans tous les sens, investir massivement ou mobiliser deux mille personnes. L’innovation est plutôt un état d’esprit, une culture d’entreprise à instaurer pour faire émerger et capter les bonnes idées, estimait Benjamin Collette, Innovation & Talent Leader, Deloitte Luxembourg, lors de la présentation du premier Deloitte Luxembourg Innovation Survey au Mudam. La démarche ne concerne pas seulement l’IT, mais bien l’entreprise dans son ensemble.»
Le premier Deloitte Luxembourg Innovation Survey met l’accent sur la façon dont les entreprises établies au Luxembourg définissent et mettent en œuvre l’innovation, mais aussi impliquent leurs clients dans le processus d’innovation et de collaboration. L’enquête fournit également une vue sur la façon dont le Luxembourg favorise et incite l’innovation.
Pour 91% des sondés (panel: 70 entreprises implantées sur le territoire luxembourgeois et dont 58% font partie du secteur financier), innover revient à créer un nouveau produit. Innover est une priorité pour 96% des répondants. Enfin, plus d’un cinquième des entreprises positionnent l’innovation comme une priorité absolue. Les raisons d’innover ? Sans surprise: croître (68%) et se différencier de la concurrence (66%).
Plus intéressant: un tiers des entreprises impliquent leurs clients à la phase de conception du processus d’innovation; elles consultent également leurs clients lors de la phase de test ou de prototypage ainsi que lors du lancement pré-commercial. Ce sont aussi les clients -via l’évaluation de leur niveau de satisfaction- qui, ensuite, seront aux premières loges pour mesurer l’innovation (38%), les KPI internes n’arrivant qu’en seconde position (26%).
Il apparaît encore que moins de la moitié des entreprises ont un plan d’action bien défini pour exécuter et mettre en œuvre leur stratégie d’innovation. En revanche, la moitié des entreprises ont un processus en place pour recueillir des idées novatrices.
Le plus souvent, les entreprises tentent d’innover seules. A peine un tiers d’entre elles collaborent avec des start-ups. Dommage ! En même temps, 47% des répondants mettent en avant leur agilité. Et 42% leur capacité à voir le business différemment.