L’IA est désormais considérée comme une responsabilité de CEO

74% des CEO déclarent que leur poste est en jeu. L’IA n’est plus une initiative d’innovation à long terme, mais une exigence de survie à court terme. Elle devient une compétence requise.

Près de trois CEO sur quatre du monde entier déclarent qu’ils pourraient perdre leur emploi d’ici deux ans s’ils ne parviennent pas à générer des gains commerciaux mesurables grâce à l’IA. Telle est le principal indice de l’étude « The Global AI Confessions Report : CEO Edition », une enquête Harris Poll réalisée pour le compte de Dataiku.

Les données révèlent non seulement des priorités changeantes, mais aussi une pression réelle, des risques réels et de véritables angles morts au sommet de la hiérarchie. Voici quelques-uns des principaux enseignements de ce bilan mondial des dirigeants en IA.

Les conseils d’administration soutiennent cette pression

63 % des CEO déclarent que leur conseil exige des résultats en matière d’IA. Et parmi eux, 96 % reconnaissent que ces exigences sont justifiées. L’IA est désormais considérée comme une responsabilité de CEO, et elle devient rapidement une compétence requise.

À l’avenir, 31 % des CEO affirment que la stratégie en matière d’IA sera une compétence essentielle à leur recrutement dans les trois à quatre prochaines années. 60 % prévoient qu’elle sera obligatoire d’ici six ans. Une exigence, donc. Il est clair que l’IA ne transforme pas seulement le fonctionnement des entreprises, elle transforme aussi leurs dirigeants et leurs méthodes de travail.

Une exigence de survie à court terme

L’IA n’est plus un outil expérimental pour les CEO : elle influence régulièrement les décisions concrètes. En moyenne, les CEO ont déclaré avoir utilisé l’IA près de trois fois par mois au cours de l’année écoulée. Au Royaume-Uni, ce chiffre atteint 41 fois par an en moyenne par CEO, soit le chiffre le plus élevé parmi les pays étudiés. On est passé de la mode à l’habitude.

L’IA ne remplace pas encore le leadership, mais elle redéfinit déjà les détenteurs du pouvoir, constate encore Dataiku. Alors que les CEO font de plus en plus confiance à l’IA plutôt qu’à leurs propres dirigeants pour la planification stratégique, le défi consiste désormais à garantir que l’influence de l’IA soit contrôlée, intentionnelle et alignée sur les résultats réels de l’entreprise.

Faux sentiment de sécurité

Le piège de l’IA : 87 % des personnes interrogées pensent que les agents d’IA standard sont « suffisants ». C’est l’une des idées erronées les plus dangereuses révélées par l’enquête. Ce faux sentiment de sécurité risque de diluer le potentiel de l’IA, qui passe d’un simple différenciateur concurrentiel à un outil générique, accessible à tous et ne distinguant personne.

La différenciation définira les leaders de l’IA de demain. Cela implique de développer une IA adaptée aux données propriétaires, aux spécificités du secteur et aux besoins spécifiques des entreprises, et non de se contenter de déployer le dernier modèle flambant neuf.