HSBC et ING concluent la première lettre de crédit sur la blockchain
Blockchain… HSBC et ING ont exécuté la première opération de financement de négoce international en conditions réelles sur la plateforme de registre distribué de la startup R3.
Si la transaction réalisée lundi 14 mai 2018 est banale, la technologie employée l’est moins : HSBC et ING ont utilisé la blockchain pour sécuriser en 24 heures -au lieu de 5 jours- l’envoi d’une lettre de crédit pour le compte du groupe américain de négoce de matières premières agricoles Cargill.
La transaction en question concernait l’expédition de soja en vrac en provenance d’Argentine, via la branche commerciale de Cargill à Genève, vers la Malaisie, par l’intermédiaire de la filiale de Cargill à Singapour en tant qu’acheteur. Une lettre de crédit a été émise en utilisant la plateforme de technologie de registre distribué (DLT) Corda de la startup américaine R3, dans laquelle HGSBC et ING ont investi, mais aussi Natixis et BNP Paribas.
«Cette transaction montre que la Blockchain est une solution viable commercialement et opérationnellement pour la numérisation du commerce international. Les échanges classiques pour le crédit documentaire prennent habituellement 5 à 10 jours. Cette transaction a été réalisée en 24 heure», font valoir les deux banques dans un communiqué.
Cette opération était une transaction «de bout en bout entre un acheteur et un vendeur, et leurs partenaires bancaires respectifs», qui a pu être réalisée «sur une seule application partagée plutôt que sur plusieurs systèmes utilisés en temps normal.»
«Cela signifie pour les entreprises que les transactions de financement du commerce sont simplifiées, accélérées, transparentes et sécurisées», a commenté Vivek Ramachandran, le responsable de la croissance et l’innovation chez HSBC.
Et d’observer qu’iI n’y a plus besoin de réconcilier les versions papier car «toutes les parties prenante sont liées sur la même plateforme et les mises à jour sont instantanées». Le débouclage rapide des opérations permet aussi de débloquer plus vite les liquidités pour les entreprises.
Le client ‘testeur’ s’est montré satisfait aussi : «Pour le dire en termes simples, nous avons pris une transaction extrêmement manuelle et complexe, et l’avons rendue plus sûre et plus efficace. Nous voyons un potentiel enthousiasmant dans l’extension de cette technologie à d’autres domaines de notre écosystème financier», a réagi le trésorier régional Asie-Pacifique de Cargill, Rani Misra.
Le commerce international, en particulier son financement et ses mécanismes de protection contre le risque export, est le candidat idéal à l’utilisation de la technologie blockchain.