FinOps, il ne suffit pas d’adhérer
Sept entreprises sur dix ne parviennent toujours pas à tenir leur budget cloud, faute de visibilité suffisante. Elles en sont conscientes. Mais adhérer au FinOps n’est qu’une étape.
72 % des décideurs IT expliquent que leur entreprise a dépassé son budget cloud au cours de sa dernière année fiscale. Le pourcentage n’étonne pas. D’une étude à l’autre, on rencontre les mêmes ordres de grandeur. Et si, comme le note Forrester, qui a interrogé 420 entreprises pour le compte de Boomi, les mentalités sont en train d’évoluer, les organisations ne peuvent gérer leurs dépenses tant qu’elles ne seront pas en mesure de les suivre. Même dans ce cas, note le cabinet d’analystes, la prolifération des données et l’encombrement du SaaS peuvent contrecarrer les efforts d’optimisation…
52% des répondants ont ainsi souligné que le stockage excessif constituait une perte de budget. La surconsommation de bande passante réseau, un danger endémique dans l’écosystème élastique et de dépenses au fur et à mesure du cloud public, a été citée par 42 %. Suivent une intégration insuffisante et une architecture inefficace.
Pas de contrôle des coûts tant que les factures n’arrivent pas !
Bien que les outils et pratiques FinOps aident à lier les coûts à la valeur, à rationaliser le provisionnement et à optimiser les déploiements existants, la plupart des organisations ne parviennent toujours pas à profiter des remises intégrées des hyperscalers, relevait récemment ProsperOps dans autre une étude.
La plupart des organisations n’instaurent pas de contrôle des coûts tant que les factures n’arrivent pas, commente Forrester ! « Les pratiques FinOps émergentes ne sont pas épargnées par les défis associés aux stratégies réactives de correction des coûts du cloud », peut-on lire dans le rapport.
Il s’agit davantage d’un problème de visibilité que d’un problème de sensibilisation, en particulier dans le domaine des données d’entreprise. Près de 7 personnes interrogées sur 10 ont déclaré que leur organisation tentait, mais sans parvenir, à surveiller les coûts de gestion des données.
La difficulté à consolider toutes les données pertinentes
Selon une récente enquête Wasabi, plusieurs niveaux de stockage cloud, des frais de sortie imprévus et des frais liés à l’analyse, aux opérations et à la récupération peuvent engloutir près de la moitié des dépenses de stockage de données cloud des entreprises.
Pour Forrester et Boomi, une partie du problème réside dans les limites actuelles des outils CCMO (Cloud Cost Monitoring Optimization), qui ne présentent aux dirigeants qu’une partie de l’image des coûts – et généralement après coup. Pour les analystes, ces limites, dont témoignent neuf entreprises sur dix, résultent d’abord de la difficulté à consolider toutes les données pertinentes dans ces outils et de leur incapacité à piloter les décisions prises lors des phases de définition de l’architecture et de développement. Bref, en FinOps, il y a encore beaucoup à faire…