Le financement de l’innovation technologique est bien plus accessible pour les entreprises en Asie Pacifique, voire en région EMEA, qu’aux Etats-Unis, assure KPMG.
KPMG a interrogé 768 capitaines d’industries technologiques dans le monde, des petites start-ups aux moyennes et grandes entreprises en passant par les entreprises de capital-risque et les investisseurs providentiels.
En Chine, 78% des capitaines d’industries technologiques interrogés indiquent que le financement de l’innovation est largement accessible pour leur entreprise, contre 68% l’an dernier; en Asie-Pacifique, ce pourcentage est actuellement de 64%, contre 56% il y a un an. Aux Etats-Unis, quatre répondants sur dix déclarent que les capitaux destinés à l’innovation sont largement accessibles, alors qu’ils étaient un sur deux à penser cela lors de l’édition 2013 de l’enquête…
Enfin, les réponses à l’enquête en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) montrent également une évolution: 51% indiquent que le financement est largement accessible pour financer l’innovation technologique dans leur entreprise, contre 48% il y a un an. Il y a donc progrès.
«Les conclusions de l’enquête correspondent à l’activité que l’on peut observer sur les principaux marchés dans le monde; les entreprises axent désormais leurs investissements dans l’innovation technologique sur des marchés de la région Asie Pacifique et d’autres régions du monde pour exploiter les opportunités de croissance», commente Gary Matuszak, Global Chair du pôle de compétence Technology, Media and Telecommunications, KPMG. Plusieurs raisons expliquent cette évolution, y compris les mesures de stimulation prises par les gouvernements: l’adoption du cloud, la mobilité et les réseaux sociaux.
«L’accessibilité des capitaux pour stimuler l’innovation en Chine est le reflet d’un consumérisme croissant dans le pays, qui lui-même pousse les entreprises technologiques à devenir plus innovantes pour répondre aux attentes des consommateurs, assure Edge Zarrella, KPMG China Technology Practice Leader. Nous devrions suivre en particulier l’innovation en matière d’analytique et d’applications mobiles.»
Si le talent et le capital restent des facteurs importants pour alimenter l’innovation, les conclusions de l’enquête révèlent également une évolution dans les critères servant à mesurer la valeur de l’innovation.
D’une façon générale, aujourd’hui, 36% des capitaines d’industries technologiques (contre 47% il y a un an) déclarent que la croissance du chiffre d’affaires est le principal critère de mesure utilisé dans leur organisation pour calculer la valeur de l’innovation, alors que 30% (contre 20% l’an dernier) cite la valeur de marché comme étant ce principal critère.
Lors de l’enquête 2014, pour 46% des répondants en Chine (contre 19% l’an dernier), c’est le baromètre de la marque/réputation qui est le principal critère de mesure, alors que pour 42%, contre plus de 50% l’an dernier, c’est le retour sur investissement. Aux Etats-Unis, le principal critère de mesure est la croissance du chiffre d’affaires pour 37% des répondants (contre 52% en 2013) et la part de marché pour 31%, soit deux fois plus que l’an dernier.
Comme les années précédentes, les répondants continuent de croire que les Etats-Unis (30%) et la Chine (24% sont les régions les plus prometteuses pour générer des percées technologiques révolutionnaires produisant un impact global. Le Japon enregistre un bond important sur la liste, passant de la cinquième à la troisième place (9%), suivi d’Israël (8%), de la Corée et de l’Inde (6% chacun).
Ces pays arrivent aussi en tête de liste des villes considérées comme les principaux centres d’innovation technologiques au cours des quatre prochaines années. Shanghai,Tokyo et Beijing se partagent le podium; Londres, seule capitale européenne, arrive en sixième position…