Fermer le département ICT pour rester compétitif. C’est l’idée du moment, lancée par quelques iconoclastes dont Paul Nashawaty, Product Marketing Manager, Progress Pacific, chez Progress.
Iconoclaste, vraiment? Avec l’avènement du PaaS (Platform-as-a-Service), les entreprises ont la possibilité d’éliminer les goulets d’étranglement et d’entrer directement en concurrence avec les petites startups qui déploient de nouveaux modèles d’affaires.
De fait, si une société comme Uber peut réussir aussi rapidement, n’est-ce pas précisément parce qu’elle n’est pas dans l’obligation de gérer et d’entretenir une flotte de taxis? Son application se contentant de mettre en relation des passagers et des chauffeurs, Uber peut consacrer la majorité de ses ressources au développement et ainsi conserver une structure légère et agile, capable de s’adapter sans difficulté à un environnement en constante évolution.
Le principe consiste à «extraire» le processus de développement d’applications du service informatique, de sorte que le développement de logiciels fasse partie intégrante des activités quotidiennes de l’entreprise. Dans ce type de structure, un commercial qui imagine une application capable de gérer les données clients, par exemple, peut passer à la vitesse supérieure et la développer lui-même. Et dans la mesure où son département a une parfaite connaissance des données déjà exploitées, le processus de développement applicatif sera beaucoup plus rapide.
Certes. Mais est-ce vraiment réaliste? Tout le monde ne possède pas le savoir-faire que requiert la création d’applications. Ensuite, tout en reconnaissant qu’elles souffrent d’inertie, la plupart des entreprises ne voient pas comment mettre en oeuvre un tel modèle. Qui plus est, un modèle purement logiciel ne s’impose pas, encore faut-il que l’industrie en question puisse l’adopter.
De là, l’intérêt en faveur du PaaS. Certaines offres sont centrées sur le développement rapide d’applications et bâties sur mesure. Elles nécessitent généralement un codage minime et sont déployées en mode natif sur le cloud, de sorte que les développeurs n’ont pas à se soucier du type de plateforme utilisé pour accéder à leur application. techniquement, c’est donc possible. Reste à faire évoluer les mentalités.