Et si la crise était bénéfique à notre bien-être ?
Notre bien-être, vainqueur de cette crise ? A l’issue de l’enquête “A New Perspective for the Modern Workplace”, Cisco défend cet avis.
Cette crise pour plus de bien-être. Dans le monde de l’après-confinement, nous serions près de deux sur trois (62 %) à estimer qu’il y aura plus de choix concernant le télétravail et la flexibilité. Et un peu plus à considérer qu’il y aura plus d’équipes virtuelles et agiles.
Les décideurs IT et métiers ont soutenu «avec succès» la bascule massive vers le télétravail de leurs équipes, parfois en quelques jours. Et tout s’est bien passé. Tel est le point de départ de l’étude «A new perspective on the modern workplace» -menée entre mai et juin 2020. Celle-ci agrège les réponses de 1 500 managers et les résultats d’autres enquêtes et entretiens menés auprès d’un panel de grandes et moyennes entreprises.
Loyauté et fidélité, valeurs à la hausse
Globalement, 50 % des répondants pensent que les politiques de recrutement seront plus inclusives. Et 59 % affirment qu’il y aura une augmentation de la loyauté et de la fidélité des employés. 47 % assurent que le bien-être des employés et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée aura une importance considérable.
Pourtant, des difficultés il y en a eu. Les plus souvent citées concernent la fluidité des processus et des flux de travail. Egalement la coordination au quotidien des équipes. Et, enfin, le respect des délais de production. Malgré les défis à relever, 74 % des répondants s’attendent à ce que leur organisation sorte «plus forte» de la crise sanitaire et économique actuelle.
«Nous savons maintenant que nous n’avons pas besoin d’être au bureau tous les jours pour être efficaces et faire notre travail», a déclaré l’un des responsables interrogés. Mais les interactions informelles manquent. «La technologie permet le travail à distance. Pourtant, elle ne remplace pas l’effervescence partagée sur un même espace commercial.»
Les prévisions les plus rassurantes ont été pulvérisées
Les conclusions sont intéressantes. Pour beaucoup, l’évolution des pratiques en entreprise suivrait son cours cahotant avec quelques soubresauts et coups de pouce par-ci par-là. Selon le consensus généralement admis alors, l’avenir du travail serait façonné par deux facteurs : l’adoption croissante de l’intelligence artificielle et des outils numériques, et la mobilité, avec le télétravail comme mode de travail alternatif, mais à doses homéopathiques.
Las, les prévisions les plus rassurantes ont été pulvérisées par les circonstances exceptionnelles. Celles-ci ont précipité les décisions des entreprises. Mieux : elle ont fait évoluer les mentalités. L’accélération a été radicale, généralisée et sans états d’âme. Un véritable saut quantique !
Serions-nous entrés dans l’ère de la virtualisation ?
L’accélération a donné à la virtualité sous toutes ses formes une réalité, que les entreprises, même les plus réticentes, acceptent et même souhaitent. De l’espace de travail virtualisé, aux réunions virtualisées, et bientôt aux équipes virtualisées, les concepts basés sur la présence physique ont volé en éclat.
Une réflexion s’impose. La mécanisation de l’économie qui repose sur la présence d’une multitude de petites mains -initiée par la révolution industrielle- serait-elle arrivée à son terme ? Serions-nous en train de pénétrer, contraints et forcés par un minuscule germe, dans l’ère de la virtualisation, celle de l’espace de travail et des équipes ? Ou est-ce là les prémisses d’une nouvelle forme de bien-être ?
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