ESG, un enjeu sous-estimé !
Seule une entreprise industrielle sur quatre est prête à répondre aux nouvelles règlementations sur le développement durable. L’ESG à la peine. L’IT peut-elle venir à son secours ?
72 % des entreprises industrielles affirment avoir encore du mal à répondre aux futures exigences réglementaires européennes en matière de développement durable.
Votée en décembre 2022, la nouvelle directive européenne sur le développement durable, dite CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est un élément clé du Pacte Vert européen. Elle entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2024, avec pour objectifs d’harmoniser le reporting de durabilité des entreprises et d’améliorer la disponibilité et la qualité des données ESG (Environmental, Social, Gouvernance) publiées.
Transparence
A l’origine de ces difficultés, principalement des données mal préparées, qui entravent la transparence nécessaire à une meilleure prise en compte des enjeux de durabilité. C’est ce que montre l’étude « L’industrie européenne en transition », dans laquelle plus de 440 décideurs de 19 pays européens ont été interrogés par Aras, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions PLM pour concevoir, construire et exploiter des produits complexes.
« Dans leur propre intérêt, les industriels ont donc besoin de disposer d’une grande transparence sur les données relatives aux produits à chaque étape de la production, afin de satisfaire aux obligations de reporting ESG et d’éviter les pénalités », explique Fred Weiller, Director, EMEA Marketing, Aras.
Plateforme data globale
L’obligation de déclaration n’a pas seulement des répercussions sur les entreprises des États membres de l’UE, mais aussi sur les fournisseurs de Suisse ou de Grande-Bretagne, par exemple. En effet, en tant que maillon de la chaîne d’approvisionnement, ils peuvent avoir un impact important sur l’empreinte ESG globale d’un produit. « Les industriels vont exiger de plus en plus de traçabilité des matières premières et une plus grande transparence sur toute leur chaîne d’approvisionnement. Et pour ce faire, ils vont demander à leurs fournisseurs directs de leur transmettre de plus en plus de données sur la durabilité », précise Fred Weiller.
Force est de constater que le chantier est encore plus vaste pour les responsables IT : au-delà du calcul et de la réduction de leur propre empreinte informatique, ils vont devoir accompagner leur organisation dans la mise en œuvre d’une plateforme data globale, capable de mesurer, collecter, interpréter, assembler… les informations de l’ensemble l’activité de l’entreprise afin d’élaborer une empreinte ESG complète et fiable, répondant à des normes précises.