DCIM, troisième génération
EcoStruxure IT de Schneider Electric s’étoffe. Le DCIM 3.0 est arrive. Il mêle sécurité et durabilité. Explications de Peter Vanden Berghe, Senior Enterprise Account Manager, Schneider Electric, lors des récents Luxembourg Internet Days
« Combien de salles de serveurs, d’armoires de câblage et de sites edge avez-vous ? En d’autres termes, que représente l’informatique distribuée dans votre entreprise ? Pouvez-vous la quantifier ? »
Simple, la question n’est pas anodine. D’ailleurs, la plupart des CIO ne peuvent y répondre. En cause, la prolifération de nouvelles installations et l’héritage des anciennes. Or, expliquait Peter Vanden Berghe, Senior Enterprise Account Manager, Schneider Electric, lors des récents Luxembourg Internet Days, la plupart des CIO gagneraient à mieux comprendre leurs systèmes d’infrastructure physique. Où sont-ils situés ? Sont-ils cybersécurisés ? Ont-ils besoin d’entretien ? Connaître la réponse à ces questions est la première étape pour commencer à s’assurer que l’infrastructure informatique tentaculaire est résiliente et cybersécurisée.
C’est une première étape. Qui appelle une autre question. Qui a accédé en dernier à votre rack informatique et l’environnement physique ? Est-elle autorisée ? « Le grand nombre d’emplacements de salles de serveurs et d’armoires de câblage représente une surface d’attaque potentielle pour une intrusion physique -peut-être pas aussi importante qu’une cyberattaque à part entière, mais une vulnérabilité néanmoins et qui doit être prise en considération. Dans de nombreux sites informatiques distribués, il est peu probable qu’il y ait du personnel local compétent. Pour le CIO, estime Peter Vanden Berghe, le défi consiste à mettre en œuvre des systèmes qui permettent les mêmes meilleures pratiques dans les centres de données que dans ces sites distants. »
Visibilité sur la consommation d’énergie
La sécurité, mais pas seulement. La durabilité de l’informatique a commencé à venir au premier plan ces dernières années. Harvard Business Review rapporte que 99 % des CEO de grandes entreprises conviennent que les questions de durabilité sont importantes pour le succès de leurs entreprises. A les entendre, ces préoccupations s’étendront, à un moment donné, à l’infrastructure informatique. Ce qui amène à une troisième question : combien d’énergie votre informatique consomme-t-elle… et que faites-vous pour la réduire ? Avoir une visibilité sur la consommation d’énergie de l’ensemble de l’infrastructure informatique gagne en importance.
Le logiciel est essentiel pour assurer la fiabilité, la sécurité et la durabilité. Si ces trois questions s’adressent aux CIO, cela ne signifie pas qu’ils doivent être les seuls à y répondre… La technologie peut les épauler. « Les opérateurs de centres de données doivent naviguer dans un paysage complexe avec cette approche informatique hybride et la résilience, la sécurité et la durabilité qu’elle requiert. C’est du ressort du DCIM. Cet outil facilite la gestion des sites informatiques distants et l’obtention d’informations granulaires non seulement sur leur fonctionnement, mais aussi sur l’état des calendriers de maintenance et des mises à jour des logiciels et des micrologiciels ou sur l’alerte précoce d’éventuels dysfonctionnements. »
Demain, la consommation d’énergie à la périphérie du réseau sera un véritable défi. « Sur la base de nos projections internes, d’ici 2040, nous prévoyons une consommation totale d’énergie de 2 000 TWh, dont 60 % provenant de sites distribués et 40 % de centres de données. En d’autres termes, poursuit Peter Vanden Berghe, plus de la moitié de la consommation d’énergie de l’informatique se fera en dehors de ce que nous considérons actuellement comme un ‘centre de données’ ! »
DCIM 3.0, sécurité et durabilité
C’est un domaine dans lequel le DCIM de Schneider Electric apporte son aide. EcoStruxure IT et sa surveillance, sa gestion et sa modélisation à distance de pointe offrent aux opérateurs une visibilité à l’échelle du système pour résoudre de manière proactive les problèmes et maintenir la disponibilité, ce qui permet d’optimiser l’efficacité. Ces gains d’efficacité rendent les opérations du centre de données encore plus durables…
En soi, le DCIM n’est pas nouveau. Au fil du temps, il évolue, s’enrichit. L’introduction de la première vague de DCIM consistait en des outils de surveillance et de gestion. La deuxième vague -ou DCIM 2.0- a apporté des capacités de planification et de modélisation. Cependant, cela ne suffit pas pour répondre aux demandes d’aujourd’hui. DCIM 3.0 doit réunir les vagues 1 et 2 en plus de répondre aux objectifs de sécurité et de durabilité, et fonctionner dans ce paysage informatique hybride complexe. Il doit évoluer pour permettre aux centres de données d’exploiter l’infrastructure informatique la plus résiliente, la plus sécurisée et la plus durable du monde !