Cyber-sécurité : d’un côté à l’autre de l’Atlantique, nous ne la percevons pas de la même façon, analyse Radware. Surprenant.

L’amélioration de la sécurité informatique préoccupe davantage les Européens. 88% des cadres et dirigeants interrogés pour l’étude annuelle «Executive Application & Network Security Survey» de Radware considèrent cette mission comme très critique ou extrêmement critique, contre seulement 61% aux États-Unis. Là-bas, la priorité est donnée à la performance opérationnelle, citée par 50% des répondants contre 47% pour la sécurité.

75% des dirigeants européens se déclarent susceptibles de rapporter une attaque à leur hiérarchie contre 36% pour les américains, alors même que ces deux régions ne montrent pas de différence significative en termes d’activité malveillante. Etonnant décalage que Radware explique de différentes façons. Il apparaît, déjà, que les équipes de cyber-sécurité américaines semblent moins disposées à communiquer sur ce qu’ils considèrent comme «non-événements», c’est-à-dire les attaques atténuées avec succès. A l’opposé, les entreprises européennes travaillent à renforcer leurs défenses. Par conséquent, les équipes sont plus susceptibles de multiplier les rapports d’incidents pour justifier l’augmentation des budgets. Enfin, les entreprises européennes opèrent dans des cadres législatifs plus stricts en matière de sécurité et de confidentialité des données.

La façon de gérer la cyber-sécurité est aussi fort différente. Aux États-Unis, plus de la moitié des entreprises (54%) gèrent leur propre sécurité. Une part plus petite (26%) s’appuie sur leur fournisseur d’accès à Internet ou leur opérateur, tandis que 19% s’appuient sur un tiers spécialisé.

En Europe, 51% des entreprises gèrent la sécurité au sein de leur propre organisation. Il y a cependant des différences notables selon les pays. Les  Britanniques, en particulier, privilégient une gestion interne (71%), à l’opposé des Français (33%). On voit aussi que 39% des entreprises délèguent la protection de leurs infrastructures à leur fournisseur d’accès à Internet… En revanche, 10% seulement la confient à un fournisseur de sécurité dédié.