Pour Bernard Moreau, CEO, Labgroup, cette crise sanitaire peut être salutaire. Il y a aura un avant et un après. A nous de choisir ce que l’on veut.

° Un avant ? Un après ? Le 16 mars, notre pays entrait en phase de confinement. Depuis, comment gérez-vous cette conséquence inédite à la crise sanitaire ?

Zoom, Teams, WebEx…. J’ai découvert une nouvelle façon de travailler, de m’organiser surtout. D’aller tout de suite à l’essentiel. Une efficacité nécessaire. Qui, je crois, s’imposera. Il y a un avant COVID-19; il y aura un après. Je ne pense pas que nous reviendrons à la situation antérieure. On entre dans le Business-as-Usual 2.0. Pour Labgroup, nous bénéficions de notre BCP qui prévoyait le télétravail ainsi que de la dématérialisation de notre PABX, aujourd’hui dans le cloud grâce à MIXvoip.

° Comment voyez-vous ce Business-as-Usual 2.0 ?

J’en ignore les détails. En revanche, le travail à distance, dont on ne fait que découvrir les contours, s’imposera. Plus largement, cette crise nous interroge. Déjà, à l’échelle de Labgroup, qui s’apprête à emménager dans son Digital Transition Hub à Grass, cela pose question. Aurons-nous besoin de toutes ces salles de réunion ? Mais aussi de tous ces espaces, ces volumes ? Nous devons accélérer notre évolution vers une société plus innovante, inclusive, consciente de son environnement.

Accélérer l’engagement numérique

Ce que nous vivons, nos clients aussi l’expérimentent. Ou peuvent l’expérimenter dans le cadre de leur transformation digitale. Cet événement inédit va accélérer l’engagement numérique de pas mal d’entreprises et organisations. Dans cet esprit, nous avons développé trois solutions simplifiées, rapides à mettre en oeuvre et répondant aux défis du moment. Toutes trois sont disponibles gratuitement durant trois mois et sans engagements ultérieurs.

° Pouvez-vous les détailler ?

Pour commencer, la mise à disposition de l’infrastructure nécessaire pour se connecter à distance, accéder facilement aux applications métiers depuis n’importe où, accéder à l’ensemble des documents, en toute sécurité, grâce à un VPN (Virtual Private Network).

Ensuite, une gestion externalisée des courriers entrants avec comme objectif d’optimiser le traitement et le partage des factures, contrats, bons de commande, etc. Soit la collecte du courrier, le tri, la numérisation, l’indexation et sa distribution sur des supports sécurisés. Enfin, la signature électronique avancée dans le cadre eIDAS et son intégration dans le système de gestion électronique des documents. Pas facile de signer des documents de façon traditionnelle en confinement.

Un électrochoc 

° Cette mutation ne touchera pas que l’entreprise…

De fait. Nos enfants, aussi, aborderont l’enseignement différemment. Il suffit de voir comment, déjà, ils utilisent les outils de Microsoft Office 365 à travers la plate-forme MySchool.lu… C’est donc notre façon de vivre, de partager et de nous déplacer qui est en train de changer.

Pleinement conscient du drame sanitaire que nos vivons, avec les conséquences humaines, sociales et économiques qui s’en suivront, je pense aussi que cette crise agit comme un électrochoc. Cette pandémie est un momentum : nous avons le choix de réorienter nos priorités.