118% de croissance pour les serveurs haut de gamme System Z en un an ! Ceux qui avaient prédit la mort du mainframe reverront leur copie… Un magnifique succès, qu’il s’agit cependant de relativiser. La branche Systems Hardware pèse désormais moins de 10% (8,6%) de l’ensemble des revenus d’IBM. Qui plus est, l’activité logicielle est également en baisse, les services aussi. Et, pour le 12ème trimestre consécutif, Big Blue a vu ses résultats baisser…
Certes, les ventes de système Power ont renoué avec la croissance. Mais ce lancement n’a pas suffi à compenser la cession des activités x86 et la déprime persistante des ventes de systèmes de stockage (- 2 %). Et encore, les chiffres fournis par Big Blue sont à taux de change constants; à taux de change réels, la performance de la firme a encore été plus mauvaise
La déprime de l’activité Systems and Technology a également un impact calamiteux sur les activités de financement de Big Blue. Selon la firme, celles-ci ont reculé de 55,6% au premier trimestre 2015, à 461 millions USD. Du jamais vu !
Significative, la baisse de 12% du chiffre d’affaires sur le premier trimestre fiscal 2015 (au 31 mars), par rapport à l’an dernier. Celui-ci s’établit à 19,6 milliards USD, tandis que le bénéfice net enregistre une baisse de 5% à 2,4 milliards. IBM est à la peine. Sachant que les deux-tiers de ses revenus sont réalisés hors des Etats-Unis, l’influence d’un dollar fort a pesé. A taux de change constant, et en tenant compte des divisions récemment vendues, le chiffre d’affaires du groupe américain aurait été au même niveau que celui de l’an dernier. Mais la réalité est tout autre.
IBM se cherche. Le principal poste de revenus, les services IT, on connu une baisse sensible : 7,886 milliards USD (- 10,9%). La branche Global Business Services, qui fournit notamment du conseil en intégration et gestion du patrimoine applicatif, enregistre elle aussi une baisse de ses facturations, à 4,318 milliards USD (- 13 %).
Le repli est un peu moins prononcé sur le volet logiciel (5,199 milliards USD, soit – 8,9%), malgré un recul de 15% sur l’activité systèmes d’exploitation (400 millions) et de 5% sur les middleware (WebSphere, Information Management, Tivoli, Rational, Workforce Solutions).
Certaines offres se portent mieux. C’est le cas des outils d’analytique (+ 12%) et du cloud bien sûr (+ 60%), qui dégage 3,8 milliards USD sur les 12 derniers mois. Le rachat de SoftLayer est une très belle opération. A condition de conquérir le marché au plus vite… A suivre, les investissements très importants dans les nouveaux services analytiques qui utilisent la puissance de Watson, également la mobilité avec Apple pour différents métiers et secteurs d’activités.