Cisco prône la portabilité. NX-OS bientôt sur d’autres plates-formes
Cisco ouvre ses plates-formes à des systèmes d’exploitations tiers, tout en proposant ses OS sur d’autres plates-formes. Une portabilité nécessaire au vu de l’essor des approches SDN et NFV.
Portabilité ou désagrégation ? Cisco va permettre d’exécuter NX-OS, son système d’exploitation réseau, sur d’autres commutateurs de centres de données. De même, ses équipements pourront tourner sous d’autres OS. Déjà, Microsoft fait fonctionner son système d’exploitation Sonic (base Linux au sein de l’Open Compute Project) sur des commutateurs Nexus 9200 et 9300 dans son cloud public Azure.
Une évolution logique, imposée par le marché. Objectif : enrayer l’érosion des parts de marché. Cisco est à la peine sur plusieurs marchés majeurs comme ceux des fournisseurs cloud, des institutions financières et des opérateurs télécoms -autant de clients qui ont été parmi les premiers à adopter la désagrégation.
Dan un premier temps, Cisco a proposé des API ouvertes à ses périphériques réseau, à intégrer ensuite des frameworks d’automatisation populaires tels qu’Ansible, Puppet ou Chef. Bien que ces API jouent un rôle essentiel, l’ouverture signifie également avoir la flexibilité de choisir les combinaisons de matériel et de logiciel qui répondent le mieux aux besoins.
Et donc de proposer de nombreuses options de portabilité pour ses commutateurs Nexus et NX-OS, son système d’exploitation, notamment l’interface SAI (Switch Abstraction Interface) qui donne aux clients la liberté d’exécuter le système d’exploitation réseau de leur choix.
Pour les clients, la prise en charge de la couche d’abstraction SAI permet d’innover rapidement en matière de silicium, de processeur, de puissance, de densité de port, d’optique et de vitesse sur plusieurs plates-formes tout en continuant d’exploiter la même pile. Aujourd’hui, Cisco propose une version NX-OS virtuelle afin de permettre aux clients d’évaluer comment ils peuvent utiliser au mieux cette portabilité -les clients peuvent simuler quoi que ce soit à partir des nouvelles fonctionnalités et de l’état de la structure de transition pendant les mises à niveau.
Avec ce mouvement Cisco espère sans doute anticiper la bascule des réseaux télécoms vers des approches SDN (Software-Defined Networking) et NFV (Network Functions Virtualization).
Au-delà de sa conversion à la désagrégation, Cisco facilite aussi désormais l’exécution d’applications tierces sur ses Catalyst 9000 et sur les routeurs ISR et ASR. Avec la dernière itération du système d’exploitation IOS XE de Cisco (version 16.8.1), il est possible de faire tourner des composants tiers sous forme de conteneur Linux ou de machine virtuelle KVM…