Business Analyst, entre connaissances et soft skills
Chez CTG, chaque business analyst est outillé pour s’intégrer à n’importe quel projet. Explications de Camille Titolet, Business Analyst et Team Leader Financial Services, CTG Luxembourg.
° Qu’est-ce qui, selon vous, fait la qualité d’un business analyst ?
Camille Titolet : A mon sens, le business analyst doit d’abord avoir des connaissances méthodologiques poussées. La méthode Waterfall est la plus connue dans notre domaine d’activité; elle consiste à travailler par vagues, de l’analyse des besoins à la livraison du produit final. Mais, en fonction du contexte, il est évident que les méthodes utilisées varient. Ce qui compte pour nos clients, c’est que chaque business analyst puisse mettre en place une méthode qui lui permet de gagner du temps dans la réalisation du projet et de produire efficacement des deliverables de qualité.
° Le métier de business analyst est plutôt transversal. Faut-il dès lors avoir également une connaissance approfondie de plusieurs secteurs différents pour être un bon élément ?
Avoir de bonnes connaissances métiers constitue certainement un autre impératif pour le business analyst. Cela dit, on est tous d’accord sur le fait qu’on ne peut pas maîtriser tous les sujets. Chez CTG, nous avons la chance de pouvoir compter sur des collaborateurs qui ont des affinités avec des secteurs variés. Ainsi, en fonction des besoins du client et de son domaine d’activité, nous pouvons placer la personne la plus en adéquation avec la demande. Le client attend qu’on lui fournisse des ressources qui peuvent avoir une compréhension immédiate de ses défis, de son projet, du vocabulaire employé, etc. Le business analyst qui comprend d’emblée l’environnement dans lequel il se trouve pourra plus rapidement être performant et mener à bien sa mission. Le fait de posséder de bonnes connaissances fonctionnelles est également un atout certain. L’analyse fonctionnelle est en effet une composante de l’analyse business et elle implique une bonne connaissance des fonctions d’un système d’information.
° Nous avons jusqu’ici parlé des connaissances à avoir pour exercer la fonction de business analyst, mais qu’en est-il des soft skills ?
Elles sont également très importantes. Les capacités à comprendre rapidement, à bien s’exprimer, à bien rédiger, à être constructif et réactif ou encore à être orienté solution sont primordiales dans cette profession. Il s’agit d’ailleurs d’un élément auquel nous sommes très attentifs chez CTG, lorsque nous procédons au recrutement de futurs collègues. Les connaissances fonctionnelles et métier doivent permettent aux business analysts d’être un pont entre les différents intervenants d’un projet et en particulier le métier et l’IT en parlant le même langage que l’intervenant auquel ils s’adressent pour pouvoir pleinement jouer le rôle de facilitateur inhérent à la fonction. Chez CTG, on attend de nos collaborateurs qu’ils puissent faire du end-to-end dans le cadre du cycle de vie d’un projet, c’est-à-dire de participer aussi bien à l’analyse des problèmes posés par un projet, des opportunités qui en découlent, des besoins à réaliser, de valider la solution, de coordonner le développement de la solution et de vérifier la solution livrée. Selon nous, seul un consultant armé de bonnes compétences humaines peut relever ces défis.
° Que mettez-vous en œuvre chez CTG, pour faire en sorte que chaque business analyst soit à même d’intégrer tout type de projet ?
Comme énoncé plus haut, nous commençons par identifier le Business Analyst le plus adapté au secteur d’activité que nous visons. Ensuite, nous nous focalisons sur le volet formation. Les consultants doivent méthodiquement pouvoir s’intégrer à tous les projets à travers une approche générique et efficace inspirée par les bonnes pratiques du domaine. La formation IREB est par exemple indispensable. Elle se concentre sur le «requirements engineering», c’est-à-dire sur la manière de documenter et modéliser de manière optimale les besoins du client, notamment ses besoins fonctionnels. Un autre exemple est la formation IQBBA délivrée par nos soins. Elle est d’avantage centrée sur le rôle de business analyst à proprement parler. Le but est d’expliciter les différents aspects de sa contribution au cours d’un projet. C’est aussi une boîte à outils qui permet de développer les bonnes pratiques pour la réalisation des «deliverables» attendus, et ceci quelle que soit la phase du projet. Cette formation est inspirée de l’ouvrage de référence BABOK et permet de s’accorder sur la mission du Business Analyst au sein d’une organisation. C’est en effet un rôle dont les contours sont différents en fonction des visions des uns et des autres. Pour finir, CTG a mis en place un programme de mentoring. Il permet d’accompagner les employés, de cibler les points d’amélioration et d’envisager des évolutions spécifiques. Nous pouvons dès lors rapidement agir via un coaching interne ou en puisant dans l’important catalogue de formations proposé par le training center de CTG Belgique.
° Comment va évoluer le métier de business analyst dans les prochaines années chez CTG ?
CTG et la ligne Financial Services souhaitent accompagner au mieux les clients dans le développement de leurs projets afin de faire des BA un facteur clé du succès de leurs initiatives. Dans ce cadre, nous allons proposer aux clients de nouveaux outils complémentaires qui permettent d’optimiser la réalisation de «deliverables». Ces outils sont des solutions techniques pour gérer électroniquement les besoins documentés que ce soit de manière littérale ou à travers des modélisations graphiques. Par exemple, on trouve aujourd’hui des programmes qui permettent d’enregistrer les «business requirements», de les relier à des diagrammes, eux-mêmes liés à des cas ou scénarios de tests.
Nous sommes également attentifs et ouverts à l’apport de nouvelles pratiques de réalisation de projets, notamment les méthodologies Agile. Elles ont un impact sur l’évolution du métier de BA. Nous essayons d’accompagner ce changement à travers des formations pertinentes en enrichissant des compétences existantes ou en ouvrant la voie à de nouveaux métiers. Au rang de ceux-ci, on trouve par exemple la fonction de «Product Owner», un rôle complémentaire à celui de business analyst.