Au moins deux tiers des budgets informatiques des banques mondiales sont consacrés aux exigences réglementaires plutôt qu’aux projets créateurs de valeur ! Tel est le constat dressé par CSC qui a interrogé récemment les dirigeants du secteur bancaire. Ces derniers voient dans les technologies de l’information un vrai potentiel pour améliorer leur compétitivité et favoriser l’innovation. Un constat surprenant car 67% de leurs budgets informatiques sont encore dédiés au maintien opérationnel, quand seulement 33% de ces budgets sont alloués à des projets de transformation, à même de créer de la valeur pour l’entreprise.
L’enquête a été conduite fin 2014 par Finextra et CSC dans le but d’obtenir un aperçu des efforts engagés par les institutions financières pour faire face aux défis soulevés par les changements de structures et d’infrastructures, par la simplification de l’informatique, alors qu’elles doivent gérer des besoins accrus en termes d’augmentation de leurs activités, de conformité réglementaire et de maintien de leur programme d’innovation.
«Les résultats confirment les challenges auxquels les banques doivent faire face aujourd’hui, tout particulièrement en matière d’amélioration de l’efficacité, estime Mike Steinharter, vice-président, Banking & Capital Markets, CSC. Les exigences de fonds propres sont devenues plus strictes, et le fardeau réglementaire se traduit par une inflation des coûts pour les institutions financières, notamment au niveau des budgets informatiques. Par conséquent, les banques doivent trouver une solution pour accroître l’efficacité de leurs activités de maintenance et de mise en conformité, afin de réallouer leur budget aux projets qui créent de la valeur.» Alors que les budgets informatiques des banques stagnent ou diminuent, l’évaluation des processus de maintenance et de l’activité réglementaire est essentielle pour déterminer où les gains d’efficacité peuvent être accrus et les budgets réalloués afin de transformer la banque et ses activités.
A l’appui de cette analyse, l’étude témoigne de l’usage croissant de nouveaux modèles de service, recourant aux managed services et aux partenariats. En effet, 49% des entreprises interrogées pensent qu’il y a des opportunités à saisir en termes de création ou d’extension de leur réseau, et 32% voient d’autres opportunités dans les services partagés à même de soutenir les grands projets de conformité réglementaire du secteur financier.
35% des entreprises interrogées ont déjà mis en place des services partagés au sein de leur organisation, ce qui démontre bien qu’elles veulent adopter l’un des moyens les plus efficaces pour mener à bien la simplification informatique et réaliser des gains d’efficacité. Mais les cloisonnements infrastructurels (60%), les problèmes culturels (54%), ainsi que les coûts d’installation de ces services (46%) sont vus comme les principaux freins au progrès dans ce domaine.