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Banque : big bang ou théorie de l’évolution ?

Banque : big bang ou théorie de l’évolution ?

Banque : big bang ou théorie de l’évolution ?

15e édition du «Banking Day» de PwC Luxembourg. Face à chaque innovation, les acteurs doivent s’adapter pour survivre. Le secteur bancaire ne fait pas exception à la théorie de l’évolution. Avec la crise financière et les nouvelles technologies, les activités et les modèles bancaires ont connu de profonds bouleversements. Deux facteurs sont en jeu : la règlementation financière prudentielle et la révolution digitale. A l’aune de ce nouvel environnement, vers quels modèles la banque luxembourgeoise se dirige-t-elle ? C’est la question à laquelle le «Banking Day» de PwC Luxembourg s’est attachée à répondre ce jeudi 4 février.

Chamboule-tout des habitudes

Croissance fragile, coûts difficiles à contenir et rendements bas, la réglementation affecte les modèles des banques. Reconnaissons que le secteur bancaire est confronté à une multitude de nouvelles mesures depuis la crise financière. L’arsenal réglementaire s’est particulièrement musclé dans les domaines de la prévention des risques systémiques (CRD IV) et de la protection des investisseurs (MiFID II). Résultat des courses : la rentabilité est en berne.

«Stabilité financière, capital et liquidité, union bancaire et mécanismes de résolution, les nouvelles règlementations déployées depuis la crise sont légion. Ces règles couplées à un environnement de taux extrêmement bas mettent en péril la rentabilité du secteur. En moins d’une décennie, les banques sont passées d’un défi de solvabilité à un défi de rentabilité», indique Olivier Carré, associé et Banking Leader chez PwC Luxembourg.

Et l’horizon ne semble pas se dégager puisqu’il s’agira en 2016 d’investir dans la qualité des données. Le plan de résolution, requis par le premier pilier de l’union bancaire, constitue l’exemple le plus probant. La présentation de ce plan, qui vise à démontrer qu’un établissement a les reins suffisamment solides pour encaisser une crise, représente des milliers de pages.

Petite révolution sur le terrain, on assiste à un chamboule-tout des habitudes. L’union bancaire a placé la Banque Centrale Européenne comme superviseur unique et lui a conféré un droit de revue en liaison avec la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier).

Les «robo-advisors» débarquent

Côté transformation digitale, l’urgence d’aborder un virage stratégique nécessaire s’impose. Les technologies ont réinventé les usages des consommateurs, insufflant une nouvelle dynamique en matière de relation client, services et produits. La baisse des coûts de transaction d’un côté et la forte réglementation imposée aux banques de l’autre ont ouvert la voie à de nouveaux acteurs. Qu’ils s’agissent de FinTechs ou plus récemment de certains géants des télécoms, ces entreprises fournissent une solution concrète répondant à un besoin spécifique. Si leurs offres sont si concurrentielles, c’est bien parce qu’elles sont basées sur des plateformes. Dernier exemple en matière d’investissement : les «robo-advisors». Ces plates-formes de conseil financier robotisées proposent une allocation d’actifs optimale suivant la situation du client, de son aversion au risque, de ses objectifs financiers et de son appétit.

«L’approche algorithmique, proposée par les robo-advisors, offre une bonne efficacité dans la constitution d’un portefeuille d’investissement et de son contrôle. En revanche, une compréhension cognitive de la complexité de l’investissement, assurée par le conseiller, est toujours nécessaire. La vérité se trouve certainement à la croisée des chemins : entre intuition humaine et solutions techniques performantes», indique Grégory Weber, directeur et FinTech Leader chez PwC Luxembourg.

Rencontre de deux mondes

L’expérience client est sans contrefaçon connectée. Pour les acteurs traditionnels, il s’agit de faire évoluer leurs modèles d’affaires. Quelle direction la banque luxembourgeoise doit-elle prendre pour rester compétitive ?

Et si l’avenir de la banque se trouvait du côté des fonds ? Le pays est un centre international de fonds d’investissement et son expertise en matière de structuration ne fait plus aucun doute.

«L’expertise de la Place en matière de fonds d’investissement est un avantage indéniable que les banques doivent saisir. L’avenir du secteur bancaire luxembourgeois se situe à la jonction de deux mondes. Combiner banque privée et fonds d’investissement pour proposer de nouvelles solutions de planification patrimoniale représente un créneau porteur», conclut Olivier Carré.

 

 

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