Une entreprise sur deux n’aurait pas mis en place de politique de protection des données ou n’a pas informé ses employés d’une telle stratégie! De toute évidence, le futur paquet européen sur la protection des données ne suscite que peu de réactions, selon le spécialiste de la sécurité Sophos. Si 61% des 1 500 salariés interrogés se déclarent favorables au renforcement de la législation sur la protection des données, 77% d’entre eux doutent que leur entreprise respecte les règles en vigueur…
Or, d’une seule voix, nos entreprises s’accordent à dire que les données constituent les actifs les plus précieux; 95% veulent pouvoir partager, envoyer et accéder aux données d’entreprise depuis n’importe quel terminal, à tout moment et en tout lieu. Mais elles sont à peine 23% à confirmer que leur organisation utilise bien le chiffrement des données des employés et clients…
Evidemment, les réactions varient d’un pays à l’autre. Ainsi, et même si leurs organisations ont peu recours au chiffrement, les salariés français se montrent les plus concernés (à 86% pour les données personnelles; 76% pour les données d’entreprise), davantage qu’au Royaume-Uni (78% et 62%) et en Allemagne (74% et 59%).
«Certaines entreprises ne comprennent toujours pas ce qu’est la protection des données, pourquoi c’est important et ce qui va changer!», commente Anthony Merry, Director Product Management – Data Protection, Sophos. Plus optimiste, James Lyne, Director of Stratagy, Sophos, estime que la réforme européenne peut se traduire par une plus grande segmentation des données, une accélération de l’utilisation du chiffrement et des politiques dédiées.