Alcatel-Lucent a clos la vente, annoncée en février 2014, de sa filiale Alcatel-Lucent Enterprise à China Huaxin Post & Telecommunication Economy Development Center, le groupe franco-américain conservant une participation de 15% dans l’entreprise cédée.Aujourd’hui, Alcatel-Lucent Enterprise compte quelque 500 000 clients et génère autour de 700 millions d’EUR de chiffre d’affaires pour 2 800 salariés environ.
Si la cession de l’activité Enterprise a été motivée par le recentrage d’Alcatel-Lucent sur les réseaux IP et de l’accès très haut débit, celle-ci, pour se transformer, devra bénéficier d’investissements importants de la part de son nouvel actionnaire chinois. Le quel voit grand: un doublement de taille dans les cinq ans!
China Huaxin est une société d’investissement en technologies déjà partenaire et actionnaire de la filiale chinoise d’Alcatel-Lucent, Shangai Bell. Les défis qui attendent la nouvelle société sont aussi de nature technologique. Sur un marché, celui de la téléphonie d’entreprise, qui stagne, celle-ci devra accentuer son virage vers la fourniture de services et de logiciels de communications unifiées, qui évoluent de plus en plus vers le mode cloud avec un modèle économique différent et face à des acteurs connus comme Avaya et Unify, mais aussi Cisco et Microsoft.
A la tête de l’entreprise, Michel Emelianoff entend transformer l’entreprise en s’appuyant sur ses deux fondamentaux stratégiques: repérer les opportunités géographiques et de solutions et passer d’une entreprise «product centric» à un modèle mieux à même de répondre aux besoins des clients comme des partenaires distributeurs, tant en termes de bénéfices économiques qu’humains.
Michel Emelianoff identifie ainsi trois segments de marché sur lesquels il affirme être «en avance sur la concurrence»: l’offre OpenTouch (un ensemble de solutions de communication notamment dédiées à la gestion de la mobilité, aux services multimédia et aux différents terminaux de l’entreprise, l’amélioration des réseaux avec l’implémentation des technologies SDN (Software Defined Network) et les services cloud.
Le nouvel actionnaire est prêt à investir.«Doubler l’activité dans les prochaines années sans réaliser d’acquisition me paraît difficile», a précisé Michel Emelianoff. Un nouveau départ.