Copilot for Finance, la GenAI se spécialise
Chatbot IA dédié à la finance. Signé Microsoft, Copilot for Finance s’intègre de façon transparente dans les systèmes financiers de l’entreprise ainsi qu’aux différents produits de l’éditeur, dont Excel et Outlook.
Copilot for Finance pour les professionnels de la finance pourra automatiser les processus répétitifs et offrira un accès plus rapide aux données financières. Le chatbot relie les applications de productivité de Microsoft, Excel et Outlook notamment, aux systèmes financiers existants d’un client qui pourra, via l’interface, accéder aux informations.
En janvier dernier, Microsoft a annoncé étendre la disponibilité de son Copilot au grand public ainsi qu’aux entreprises de toute taille, allant des TPE aux grands groupes en passant par les PME. En parallèle, la firme poursuit sa stratégie de verticalisation. Et le dernier secteur en date que le géant cible n’est autre que la finance.
Dans son 2023 Future of Finance Trends Report, Microsoft indique que 80 % des responsables et des équipes financières sont confrontés à des difficultés pour assumer un travail plus stratégique au-delà des parties opérationnelles de leurs fonctions. Pour les guider et soutenir leur travail, la firme de Redmond a donc lancé Copilot for Finance.
Rationaliser les audits
Ce service se connecte aux systèmes financiers de l’entreprise, notamment Dynamics 365 et SAP, pour fournir une automatisation des workflows spécifiques aux rôles, des actions guidées et des recommandations dans Outlook, Excel, Teams et d’autres applications Microsoft 365.
« Copilot for Finance peut rationaliser les audits en extrayant et en rapprochant les données à partir d’une simple invite, simplifier les recouvrements en automatisant la communication et les plans de paiement et accélérer les rapports financiers en détectant facilement les écarts », a déclaré Emily He, VP – Chief Marketing Officer, Microsoft, dans un billet de blog. L’outil de GenAI peut exécuter plusieurs fonctions dans Excel, y compris créer automatiquement des rapports de rapprochement, où les ensembles de données sont comparés et validés à des fins d’exactitude.
Des intégrations avec les ERP et les logiciels financiers tiers, dont SAP
Copilot est aussi capable de proposer des idées et de suggérer des solutions pour résoudre les divergences. « Le chatbot peut également effectuer une analyse des écarts dans Excel en utilisant des invites en langage naturel et rechercher des anomalies, des risques et des valeurs non concordants dans les ensembles de données », précise Charles Lamanna, Corporate Vice President, Business Apps & Platforms, Microsoft, dans un autre billet. Ce type d’analyse peut aider les services financiers à fournir des informations stratégiques aux chefs d’entreprise sur les domaines dans lesquels ils atteignent, dépassent ou sont en deçà des résultats prévus, et sur les raisons de ces écarts.
« Copilot peut aussi servir à intégrer des données provenant d’applications ERP et de planification financière dans des documents Excel », note encore Microsoft. Dans Outlook, l’outil peut soutenir les processus de recouvrement. Par ailleurs, une intégration entre Copilot et Dynamics 365 Finance permet à l’assistant de GenIA de suggérer des comptes prioritaires. Et aider à rédiger des courriels avec des plans de paiement personnalisés pour les clients.
Ce service d’assistance basé sur l’AI doit notamment aider à rationaliser les audits en extrayant et en rapprochant les données avec une simple commande, simplifier les recouvrements en automatisant les plans de communication et de paiement, ou encore accélérer les rapports financiers en détectant facilement les écarts.
60 % des CIO des banques vont déployer la GenIA dans les douze mois
Compte tenu de l’intérêt croissant des banques pour les outils de GenIA, « le lancement de Copilot for Finance arrive à point nommé », estime Moutusi Sau, Analyst, Vice-President, CIO Financial Services Research and Advisory, Gartner.
Environ 40 % des CIO du secteur bancaire ont déjà déployé des outils de GenIA, et 60 % prévoient de le faire dans les douze prochains mois. « Les fonctions de trésorerie ont un grand besoin de rapprochement et l’on voit que les banques doivent souvent personnaliser cette solution et construire leur propre solution. L’intégrer dans Excel est donc une excellente initiative », a-t-elle déclaré.