Travail hybride, privilégiez l’empathie !
La plupart des pratiques de travail hybride ont été mises en œuvre à la hâte en 2020. En oubliant parfois l’essentiel, dont l’empathie.
« La gestion basée sur l’empathie, les applications d’expérience sur le lieu de travail et le bureau hybride intelligent sont des innovations essentielles pour accélérer la sortie du travail hybride. » L’empathie pour sortir du travail hybride, oui. Telle est l’une des conclusions du premier Hype Cycle de Gartner pour le travail hybride !
Pourquoi maintenant ? « En tant que chercheur sur l’avenir du travail, j’ai l’impression que chaque jour est un disque rayé », estime Tori Paulman, Senior Director Analyst, Gartner. La polarisation actuelle des points de vue sur les meilleurs endroits où travailler et les retours sur investissements incertains dans le secteur des entreprises ont contraint le travail hybride à sombrer dans le creux de la désillusion.
« Les approches disparates et fragmentaires limitent l’efficacité des stratégies de leadership et des catégories de technologies qui contribueront à la réussite du travail hybride, constate Tori Paulman. La plupart des pratiques de travail hybride ont été mises en œuvre à la hâte en 2020. Aujourd’hui, on voit que les stratégies technologiques et de gestion du travail centré sur le lieu ne fonctionnent pas bien dans un monde devenu, lui, hybride ! »
Une gestion basée sur l’empathie
Un lieu de travail hybride réussi est une combinaison d’expériences flexibles, non seulement quant au lieu et au moment où nous travaillons, mais également avec qui, combien de temps et sur quoi nous travaillons. « Les approches fragmentaires limitent l’efficacité des stratégies de leadership et des catégories technologiques qui contribueront au succès du travail hybride. Ce qu’il faut à la place, poursuit c’est une gestion basée sur l’empathie, des applications d’expérience sur le lieu de travail et un bureau hybride intelligent. Cela nécessitera un effort interfonctionnel, s’appuyant sur les innovations issues de la recherche dans les catégories d’applications de travail numérique, d’infrastructures et d’opérations de travail numérique, d’expérience employé, de technologie RH, de l’avenir du travail et de l’immobilier. »
C’est peut-être une question difficile à répondre aujourd’hui, car certaines entreprises tentent d’attirer les employés à revenir au bureau à temps plein en se basant sur le fait que le modèle de travail ne leur convenait pas. Le travail hybride peut sembler un concept utopique, mais il n’est pas nécessaire qu’il soit compliqué.
Une question de confiance…
Au creux du hype cycle, le travail hybride n’est pas mort pour autant. Certains adeptes précoces finissent par surmonter les obstacles initiaux et commencent à voir émerger les avantages de l’innovation et des meilleures pratiques. En attendant, les sommations de retour au bureau se multiplient.
Partout, les entreprises sont passées d’une politique du travail hybride ad hoc, où les employés pouvaient choisir leurs jours de présence au bureau, à des horaires stricts. En moyenne, les salariés sont tenus d’être au bureau 2,6 jours par semaine. Est-ce suffisant ? Une enquête menée par Microsoft en début d’année auprès de 20 000 personnes dans 11 pays a révélé que 85 % des chefs d’entreprise estiment que le passage au travail hybride les empêche d’avoir confiance dans la productivité de leurs employés…