La mise en oeuvre du GDPR devait rassurer. C’est le contraire qui s’observe, note Wavestone. Les citoyens évoquent leur anxiété vis-à-vis des entreprises.

GDPR, crise de confiance passagère ou prise de conscience durable ? Pour Wavestone, la confiance n’est pas au rendez-vous. Pis : 32 % des personnes interrogées en Europe considèrent qu’elles font moins confiance aux entreprises quant à l’utilisation faite de leurs données qu’il y a un an… Un comble ! Contre toute attente, le GDPR a augmenté le niveau d’anxiété du grand public quant à la protection de leurs données à caractère personnel. Les organisations vont devoir redoubler d’effort pour regagner leur confiance. A moins que la multiplication des affaires, notamment concernant Facebook, ait sensibilisé les Européens à ces questions…

L’étude menée par Wavestone apporte un éclairage intéressant sur la mesure de l’impact du GDPR, un an après sa mise en oeuvre, sur les citoyens et les entreprises. Menée auprès de 3620 personnes originaires de Belgique, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni et Etats-Unis, la vie privée est maintenant considérée à 94% comme une préoccupation importante (en hausse de 19% par rapport à un sondage mené en 2016).

Parallèlement, le niveau d’anxiété a progressé : quasi un citoyen sur trois (32% des sondés) fait moins confiance aux entreprises quant à l’utilisation faite de leurs données qu’il y a un an. Ceci dit, un répondant sur trois, également, dit avoir déjà demandé à une entreprise de cesser de lui envoyer de la communication par email ou SMS.

La moitié des sondés ont exercé ce droit l’an passé sans hésiter à se plaindre aux autorités de contrôle en cas de réponse non satisfaisante de l’entreprise. A noter qu’un tiers des sondés serait prêt à payer pour bénéficier d’une protection accrue de leurs données.

L’étude révèle également une appétence particulière pour l’anonymat. Cela passe par le développement des profils anonymes. 26% des sondés surfent en mode incognito et 47% suppriment les cookies.